
Adel Taarabt tacle Mbeumo et la Premier League : « Où sont passés les vrais techniciens ? »
Ancien international marocain passé par des clubs prestigieux comme QPR, Tottenham ou encore Fulham, Adel Taarabt a récemment fait une sortie médiatique remarquée sur les ondes de talkSPORT, dans laquelle il s’est exprimé avec nostalgie sur l’évolution du football moderne, en particulier en Premier League. Pour lui, le charme technique d’antan a laissé place à un football plus stéréotypé. « Le football a changé. À notre époque, c’était tellement de technique, de dribbles, de prise de risques. Mais maintenant, quand je regarde un match, même en Premier League, je m’ennuie, car il n’y a pas de joueur comme Coutinho ou Eden Hazard. » déclare-t-il avec franchise. Le milieu offensif de 36 ans a également pointé du doigt les montants investis sur certains profils actuels, jugeant les comparaisons avec les stars d’autrefois absurdes. Il a ainsi cité l’international camerounais Bryan Mbeumo, récemment recruté par Manchester United pour 71 millions d’euros, comme un symbole d’un marché déconnecté : « Et vous voyez le prix d’un joueur comme Mbeumo : 71 millions d’euros pour United. Imaginez le prix d’Hazard ? Ce serait un milliard. » Une déclaration tranchante qui n’a pas manqué de faire réagir.
Une critique qui divise et jette le doute sur les intentions de Taarabt
En désignant Bryan Mbeumo, tout juste transféré chez le géant anglais Manchester United, Adel Taarabt semble avoir voulu provoquer une réaction. Son discours suscite une double interrogation : s’agit-il d’un simple cri du cœur d’un passionné nostalgique, ou bien d’une critique ciblée aux sous-entendus déplacés ? Si l’intention de défendre une certaine vision du football peut se comprendre, affirmer que la Premier League « n’a plus de joueurs comme Coutinho ou Hazard » revient à ignorer ou dénigrer les nombreux talents actuels qui font vibrer les pelouses anglaises. Mohamed Salah, Yoane Wissa, Amad Diallo, ou encore Omar Marmoush sont autant d’exemples de techniciens modernes, chacun dans leur registre. En niant leur valeur, Taarabt semble effacer l’évolution du jeu et des profils. Sa sortie, bien que sincère, peut donc apparaître comme une forme de mépris vis-à-vis d’une génération qu’il juge moins brillante. Le débat est ouvert, mais une chose est sûre : ces mots ne passeront pas inaperçus. La Premier League, malgré les changements de style, demeure un vivier de talents, et nombreux sont ceux qui considèrent les propos de l’ancien Lion de l’Atlas comme excessifs, voire blessants pour les joueurs qu’il choisit d’ignorer ou de rabaisser.