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Samuel Eto’o défie la CAF et saisit le TAS
Le lion indomptable soumet l’affaire au TAS pour contester son exclusion de l’élection du Comité exécutif de la CAF.
Samuel Eto’o, ancien attaquant vedette du football africain et actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a décidé de prendre les choses en main après avoir été écarté de l’élection du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). Cette décision, qui survient à l’approche des élections prévues en mars, a profondément surpris et irrité l’ancienne légende du football. Le 28 janvier, Eto’o a officiellement saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester son exclusion. Ce recours pourrait bien avoir un impact majeur sur le paysage du football africain, notamment si le verdict du TAS modifie les résultats de l’élection et redonne à Eto’o la possibilité de briguer un poste clé. L’ancien joueur du FC Barcelone et de l’Inter Milan ne compte pas se laisser faire et semble prêt à tout pour rectifier cette décision qui, selon lui, serait injustifiée.
Les accusations d’éthique et le passif judiciaire d’Eto’o
La CAF a justifié l’exclusion de Samuel Eto’o de l’élection par des accusations portant sur des manquements à l’éthique. L’un des points principaux de cette exclusion repose sur son partenariat avec le site de paris en ligne 1xBet, un partenariat jugé contraire aux règles de la FIFA en matière de fair-play. Ce lien commercial a été perçu comme une entorse aux valeurs et aux principes d’éthique qui régissent le sport mondial. Mais ce n’est pas tout. Son passé judiciaire, marqué par une condamnation à 22 mois de prison avec sursis pour fraude fiscale en Espagne en 2022, est également venu compliquer sa situation. Cette condamnation, bien que ne remettant pas en cause son statut de joueur légendaire, pèse lourdement dans l’esprit des dirigeants de la CAF, ternissant ainsi son image aux yeux des instances dirigeantes du football africain. En effet, cette affaire pourrait constituer un frein important à son ascension administrative et à sa quête d’influence au sein des institutions sportives africaines.
Les enjeux politiques et le futur de l’élection à la CAF
Cette affaire met également en lumière les tensions internes qui secouent la CAF. Le contexte politique de l’élection du Comité exécutif de la CAF est loin d’être simple. En effet, l’exclusion d’Eto’o soulève des interrogations sur des actions en coulisses visant à influencer l’issue des élections. Des tensions existent au sein même de la CAF, notamment entre l’actuel président Patrice Motsepe et certains anciens dirigeants comme Seidou Mbombo Njoya, ancien président de la Fecafoot et proche de Motsepe. Ce contexte politique complexe renforce l’enjeu du recours d’Eto’o, qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà de sa personne. Si le Tribunal arbitral du sport donne raison à Eto’o, il pourrait bien forcer la CAF à annuler ou à modifier les listes de candidats pour l’élection à venir. Un tel verdict redonnerait à Eto’o une chance de prendre part à cette élection et de renforcer son influence dans le développement du football africain. Le TAS aura donc un rôle crucial à jouer dans la manière dont se dessinera l’avenir du football africain à court terme.