
Rayan Cherki : Convoqué en Équipe de France, l’Algérien critiqué
Rayan Cherki, le prodige de l’Olympique Lyonnais d’origine algérienne, a enfin décroché sa première convocation en Équipe de France pour le Final Four de la Ligue des Nations, prévu en Allemagne en juin 2025.
À 21 ans, l’attaquant, auteur d’une saison étincelante, s’apprête à affronter l’Espagne le 5 juin, avec une finale ou une petite finale contre l’Allemagne ou le Portugal le 8 juin. Cependant, cette sélection suscite des critiques en France et un mélange de déception et de fatalisme en Algérie, où son choix est vu comme un écho à celui de Nabil Fekir.
Rayan Cherki dézingué par Christophe Dugarry
« C’est le début d’une belle aventure », a déclaré Cherki, tout sourire, dans une vidéo de l’OL relayée sur X, où il exprime son impatience de contribuer aux Bleus. Pourtant, cette convocation ne fait pas l’unanimité. Sur RMC Sport, Christophe Dugarry a exprimé ses réserves. Le consultant, tout en saluant son talent, doute de sa maturité pour le très haut niveau, espérant toutefois se tromper.
“Je ne sais pas s’il a le niveau international, j’ai des doutes. Sincèrement ça me parait un peu tôt, mais j’espère me tromper. J’ai envie de suivre sa carrière, il a des choses dans ses pieds que peu de joueurs ont, mais c’est un peu tôt, mais si on n’est pas non plus à six mois près. Ce qui est sûr, c’est qu’il va entrer dans une nouvelle dimension”, a-t-il déclaré.
Un choix fait d’avance ?
En Algérie, la nouvelle est accueillie avec résignation. Malgré les efforts répétés de la Fédération algérienne de football pour convaincre Cherki, le joueur n’a jamais publiquement affiché son désir de rejoindre les Fennecs, contrairement à Amine Gouiri, qui a opté pour l’Algérie. Sur X, sous la vidéo de l’OL, des supporters algériens expriment leur frustration, certains évoquant une « trahison » ou comparant son choix à celui de Fekir, qui avait préféré la France. « Nous ne devons plus être le joker des Bleus », a écrit un fan, reflétant un sentiment d’amertume.
Une information de L’Équipe a ravivé les tensions : Cherki aurait menacé de choisir l’Algérie ou l’Italie si Deschamps ne l’appelait pas, une stratégie qui divise. En Algérie, les observateurs modérés rappellent que son inclination pour la France, où il a brillé avec les Espoirs, était prévisible. Son entrée en jeu contre l’Espagne pourrait sceller son avenir avec les Bleus, rendant tout retour en arrière impossible.