
Maroc Zambie une ouverture de CAN sous haute tension
Finalistes de la précédente édition, les Lionnes de l’Atlas retrouvent ce samedi soir les Copper Queens pour un remake chargé d’émotions et d’ambitions. Coup d’envoi à 20h00 à Rabat.
Elles se retrouvent encore. Marocaines et Zambiennes ne se quittent plus depuis deux ans, et c’est désormais sous les projecteurs de la Coupe d’Afrique des Nations Féminine 2024 qu’elles croisent à nouveau leurs destins. Ce duel inaugural au Stade Olympique de Rabat s’annonce électrique, tant il cristallise les rivalités récentes comme les rêves d’un nouveau couronnement.
Deux trajectoires parallèles qui bousculent les hiérarchies
Le Maroc et la Zambie partagent une ascension fulgurante. Demi-finalistes de la CAN 2022, mondialistes en 2023, les deux sélections incarnent la nouvelle garde du football féminin africain. Portées par des effectifs ambitieux, elles ont brisé les plafonds de verre et ouvert la voie à une ère nouvelle, où l’Afrique féminine joue les premiers rôles avec confiance.
Mais leur évolution s’est aussi accompagnée d’une rivalité naissante. En avril dernier, la Zambie avait douché les espoirs marocains en qualifications olympiques. Une défaite douloureuse, 2-0 à Rabat, que les Lionnes n’ont pas oubliée. Et qu’elles entendent bien effacer dès ce samedi soir.
La Zambie avance avec certitudes et talent
Plus personne ne sous-estime la Zambie. Longtemps discrètes, les Copper Queens arrivent aujourd’hui avec un effectif structuré et des têtes d’affiche mondialement reconnues. Barbra Banda et Grace Chanda ne sont plus à présenter. Mais c’est bien Racheal Kundananji, l’attaquante au transfert record (735 000 € vers Bay FC), qui incarne le mieux cette nouvelle ère.
« On a conscience d’être devenues des symboles. On porte beaucoup, mais c’est un privilège », confie Kundananji. Avec un jeu fluide, offensif et une cohésion affirmée, la Zambie ne vient pas au Maroc pour jouer les figurantes.
Le Maroc veut tourner la page et écrire son propre récit
À domicile, le Maroc veut renouer avec la ferveur de 2022, mais surtout faire oublier la désillusion olympique. « Cette défaite contre la Zambie, ici à Rabat, a été un coup dur. Mais elle nous a rendues plus fortes », souffle Ghizlane Chebbak, capitaine emblématique des Lionnes.
Sous la houlette de Jorge Vilda, champion du monde avec l’Espagne, les Marocaines s’avancent avec une idée claire : transformer la pression du public en moteur collectif. « Il ne s’agit pas seulement de bien jouer. Il faut gagner, inspirer, et porter les espoirs d’un pays », insiste le technicien espagnol.
Opposition qui dépasse le cadre sportif
Entre deux sélections qui se connaissent désormais par cœur, ce match dépasse les simples considérations techniques. Il s’agit de stature, de fierté et d’une forme de revanche. « Ce ne sera pas un match facile, mais nous savons ce que nous avons à faire », affirme Chebbak. Côté zambien, même détermination : « Notre qualification aux JO n’est qu’un début. Nous voulons prouver que nous avons notre place parmi les grandes », martèle la sélectionneuse Nora Häuptle.