
Makouta brise le silence : « Le football Congolais mérite mieux «
Un cri du cœur pour éveiller les consciences
Dans une sortie médiatique poignante relayée par FootMercato, l’international congolais Gaïus Makouta a exprimé son profond désarroi face à la situation alarmante du football congolais. Constatant une stagnation inquiétante, là où d’autres nations africaines progressent, le joueur n’a pas mâché ses mots :
« Beaucoup de pays évoluent pendant que le mien ne fait que régresser dans le football. Il faut qu’on mette des choses en place, qu’on construise quelque chose, mais ça, ils ne le comprennent pas (…) La sélection, c’est n’importe quoi en termes d’organisation. »
Makouta dénonce un manque flagrant de professionnalisme et une absence de vision durable. Il s’insurge également contre la mauvaise préparation des matchs, et l’illustre parfaitement par un épisode où le Congo Brazzaville a été contraint au forfait contre le Niger à cause d’un terrain non conforme :
« La fédération avait 5 mois de préparation, et on s’est retrouvé avec un terrain pas aux normes. La FIFA a décidé d’annuler le match et on a déclaré forfait. »
Des erreurs répétées aux conséquences désastreuses
Le milieu de terrain n’a pas hésité à pointer du doigt les dysfonctionnements répétés de la Fédération, preuve d’un mal plus profond. Dans ses mots, une réalité douloureuse : celle d’un pays paralysé par l’amateurisme et l’inaction.
« Tout est toujours fait à la dernière minute, on connaît la réalité de l’Afrique, mais nous, on n’avance pas. » Il rappelle également que le Congo figure parmi les rares nations, aux côtés du Pakistan, à avoir été suspendues par la FIFA pour ingérence politique. Une honte difficile à digérer pour celui qui croit encore aux potentialités de son pays « Il y a je ne sais combien de pays dans le monde, mais il faut que ce soit le Congo dans ce genre d’affaires. » Le constat est amer : aujourd’hui, certains joueurs préfèrent rester en club plutôt que de répondre à l’appel de la sélection. Ils savent qu’ils y perdront leur temps, faute d’un environnement structuré et motivant.
Un appel à la reconstruction du football congolais
Malgré ce tableau sombre, le diable rouge de 27ans garde l’espoir d’un changement, et lance un appel à une refondation profonde et urgente du football congolais. « Certains nations n’ont pas notre vivier. Mais regardez les Comores, c’est un tout petit pays. Regardez ce que fait Madagascar… En RDC, c’était le bazar avant, mais ils ont mis des choses en place et ont fait de bonnes CAN. » Il insiste sur la nécessité de placer des gens compétents à tous les niveaux : entraîneurs, staffs, joueurs et dirigeants. « Il faut mettre des gens compétents en place : des coachs, des staffs, des joueurs, des dirigeants à la fédération. » Il achève son intervention le cœur lourd, avec des mots empreints de sincérité et de passion, qui laisse voir un amour inébranlable pour le maillot des diables rouges « On aime venir en sélection mais on n’est pas aidé en tant que joueurs, on kifferait jouer des tournois majeurs pour notre pays, c’est notre rêve à tous. »