
Hakimi, l’émotion en partage : un maillot pour dire merci après PSG-Real
Dans une ambiance de folie sous les projecteurs de la Coupe du monde des clubs, Achraf Hakimi a livré une performance magistrale face au Real Madrid, son club formateur. La rencontre 100% européenne se résume à quatre buts pour le PSG, une partition sans fausse note pour le latéral marocain mais ce n’est pas sur le terrain que s’est joué le moment le plus touchant de la soirée. Quelques minutes après la rencontre, alors que les cris du public s’effacent dans les couloirs du stade, Hakimi s’avance vers Guti, ancienne gloire du Real et son ex-entraîneur chez les jeunes. Sa voix est calme, mais ses mots résonnent au delà des tribunes.
Le lien intact entre passé et présent
« Guti, je veux te donner mon maillot parce que tu m’as énormément aidé avec l’équipe réserve du Real Madrid. », confié le latéral passé par la maison blanche. Ce geste reste une offrande simple, mais chargée de sens et de reconnaissance profonde. À travers ce maillot, Hakimi rend hommage à celui qui l’a accompagné à ses débuts, quand tout n’était que promesse et ambition. Guti, milieu offensif légendaire du Real Madrid entre 1995 et 2010, avait pris le jeune Hakimi sous son aile en 2016 avec les Juvenil A. C’est lui qui avait encouragé le Lion de l’Atlas à repousser ses limites, jonglant entre les matches avec la Castilla et ses premières convocations avec l’équipe première dirigée par Zinedine Zidane. « Tu m’as donné ma première chance de prouver ma valeur, et tu es un excellent entraîneur », poursuit Hakimi, dans une séquence marquée par le souvenir des premiers pas. Un message vibrant, celui d’un joueur devenu icône mais qui n’a rien oublié de ses fondations.
Une soirée où la reconnaissance l’emporte sur la gloire
Si Hakimi a été intenable sur son flanc droit, passeur décisif pour Fabian Ruiz, dominateur face à ses anciens coéquipiers, c’est son humilité qui a marqué les esprits. Le match était grand dans son ensemble mais le geste l’est encore plus. De Dortmund à l’Inter Milan, en atterrissant à Paris, Hakimi a traversé l’Europe pour devenir une référence mondiale à son poste. Favori pour le Ballon d’Or africain, il démontre que le sommet ne fait pas oublier ceux qui ont aidé à gravir les premières marches. Ce moment suspendu, loin des projecteurs, inscrit le nom d’Hakimi dans une tradition précieuse : celle des champions qui savent dire merci, celles des champions qui savent regarder derrière.