La FIFA sanctionne un club de Ligue 2

L’Africa Sports d’Abidjan, club historique de la Ligue 2 ivoirienne, traverse une nouvelle tempête. La FIFA a imposé une interdiction de recrutement au club pour non-paiement d’une dette envers l’international burkinabè Sibiri Arnaud Sanou.

Cette sanction, conséquence d’un litige vieux de plusieurs mois, fragilise les ambitions des Oyés, actuels leaders du groupe A de Ligue 2 et en course pour une montée en élite. Entre crise financière et objectifs sportifs, l’Africa Sports est à la croisée des chemins.

Une condamnation lourde pour l’Africa Sports d’Abidjan

Le différend remonte à la rupture du contrat de Sanou, ancien milieu de terrain de l’Africa Sports, en 2024. Après quatre mois de procédure, la Chambre de Résolution des Litiges de la FIFA, présidée par le juge brésilien André Dos Santos Megale, a rendu son verdict le 3 mars 2025. Le club a été condamné à verser 4 219 354 FCFA à Sanou, dont 619 354,84 FCFA pour des arriérés de salaire (avec 5 % d’intérêts annuels à partir du 1er septembre et octobre 2025) et 3 600 000 FCFA pour rupture abusive de contrat (intérêts à partir du 10 octobre 2025).

La FIFA avait accordé 45 jours au club pour s’acquitter de cette somme, mais les dirigeants n’ont pas respecté cette obligation. En réponse, l’instance mondiale a interdit à l’Africa Sports de recruter de nouveaux joueurs, au niveau national et international, jusqu’au paiement intégral de la dette. Cette sanction, détaillée dans une note du 24 avril, pourrait durer jusqu’à trois périodes de transfert consécutives. La Fédération Ivoirienne de Football (FIF) a été sommée d’appliquer immédiatement cette interdiction.

Un coup dur pour un club en reconstruction

Relégué en Ligue 2 après des années de difficultés financières et de gestion chaotique, l’Africa Sports, double vainqueur de la Ligue des Champions africaine (1986, 1992), tente de renouer avec son glorieux passé. Mais cette sanction de la FIFA complique ses plans. Sans possibilité de renforcer l’effectif, les Oyés risquent de perdre du terrain face à des concurrents comme le CO Korhogo ou l’AS Denguélé.

Sibiri Arnaud Sanou, aujourd’hui à Zesco United en Zambie, attend toujours son dû. Pour lever l’interdiction, l’Africa Sports doit trouver des fonds rapidement, une tâche ardue pour un club aux ressources limitées.

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