Entre Coupe Arabe et CAN 2025, les sélections africaines à bout de souffle

La FIFA a officiellement annoncé que le tirage au sort de la Coupe Arabe des Nations 2025 se tiendra le 24 mai prochain à Doha, capitale du Qatar. Cette deuxième édition estampillée FIFA réunira une nouvelle fois les meilleures sélections arabes du continent africain et asiatique. La compétition se déroulera du 1er au 18 décembre 2025, à peine trois jours avant le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025), prévue du 21 décembre au 18 janvier au Maroc. L’Algérie, tenante du titre après sa victoire en 2021 face à la Tunisie (2-0 a.p.), remettra son trophée en jeu. Cette vitrine offrira une opportunité à des pays en quête de reconnaissance sur le plan footballistique, mais ne masque pas les inquiétudes grandissantes liées au calendrier.

Un calendrier insoutenable pour les sélections africaines

Le calendrier proposé par la FIFA pose un véritable casse-tête pour les sélections africaines qualifiées à la fois pour la Coupe Arabe et la CAN 2025. Le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, les Comores et le Soudan devront faire face à deux tournois internationaux à trois jours d’intervalle. Qu’elles aillent loin ou non dans la Coupe Arabe, ces nations arriveront fatiguées, physiquement et mentalement, à un rendez-vous continental majeur. Un risque important de blessures, de perte de forme et de désorganisation guette, ce qui pourrait nuire à la qualité de la CAN, compétition phare du continent. Si certaines sélections non qualifiées comme la Libye ou la Mauritanie voient dans cette Coupe Arabe une chance de tester et relancer leurs effectifs, pour les grandes nations africaines, le défi logistique et sportif est immense. Ce chevauchement témoigne une fois de plus du manque de considération de la FIFA envers les réalités africaines, et fragilise les chances de représentation forte du continent.

La CAF doit agir : défendre les intérêts de ses nations

Face à ce traitement inéquitable, il est urgent que la Confédération africaine de football (CAF) élève la voix pour protéger les intérêts de ses membres. Il est inadmissible que des sélections africaines soient contraintes de disputer deux tournois d’envergure à quelques jours d’écart, mettant en péril la santé des joueurs et la qualité des compétitions. La CAN est une compétition précieuse, porteuse d’identité et de fierté continentale, et elle mérite un respect total dans sa préparation et son déroulement. La CAF ne peut rester spectatrice face à un tel déséquilibre imposé par la FIFA. Des discussions doivent s’engager pour adapter les calendriers ou mettre en place des mesures d’accompagnement, qu’il s’agisse de limitations d’effectifs ou de compensations pour les fédérations concernées. Sauver l’honneur et la compétitivité de la CAN, c’est préserver l’âme du football africain. Il est temps que la voix de l’Afrique résonne avec fermeté sur la scène internationale.

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