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Le Congo suspendu par la FIFA : un avenir incertain pour le football national
Le football congolais traverse une période difficile. Le 6 février 2025, la FIFA, en accord avec la CAF, a décidé de suspendre la Fédération Congolaise de Football (Fecofoot). Cette sanction entraîne l’exclusion des Diables Rouges des qualifications pour la Coupe du Monde 2026 et met en péril l’avenir des compétitions nationales et internationales.
Une intervention gouvernementale à l’origine du conflit
Cette suspension résulte de l’ingérence du gouvernement congolais dans la gestion de la Fecofoot. En septembre 2024, le ministre des Sports, Hugues Ngouélondélé, a installé un comité ad hoc pour diriger la fédération. Une décision immédiatement contestée par la FIFA, qui considère cela comme une violation des règlements internationaux. L’instance dirigeante du football mondial exige le rétablissement du comité exécutif élu, dirigé par Jean Guy Blaise Mayolas, en poste depuis 2022. De son côté, Hugues Ngouélondélé justifie son action en dénonçant une mauvaise gestion et le manque de résultats des équipes congolaises.
Des répercussions sportives et financières majeures
La sanction impacte directement les clubs et les sélections nationales, qui ne pourront plus participer aux compétitions internationales. Si la situation n’évolue pas rapidement, les Diables Rouges perdront par forfait leurs matchs de qualification contre la Zambie et la Tanzanie. En plus des conséquences sportives, la Fecofoot est désormais privée des programmes de développement de la FIFA et de la CAF. Cette perte de soutien freinera l’évolution du football congolais qui avait déjà du mal à se hisser parmi les grandes nations africaines.
Bras de fer entre Brazzaville et la FIFA
Le 10 février, lors d’une conférence de presse, Hugues Ngouélondélé a confirmé vouloir négocier avec la FIFA, tout en affirmant que le Congo reste souverain dans ses décisions. Il rejette toute possibilité de réintégrer Jean Guy Blaise Mayolas et propose plutôt une alternative acceptable pour les autorités congolaises.
De son côté, la FIFA maintient ses exigences et conditionne la levée de la suspension à plusieurs points :
● Le retour du comité exécutif légitime.
● La restitution des locaux et des comptes bancaires de la Fecofoot.
● L’abandon de toute tentative de modification des signatures bancaires liées aux fonds FIFA.
Sans respect de ces conditions, la sanction restera en place.
Quel avenir pour le football congolais ?
Le blocage entre les deux parties complique la situation. Si aucun compromis n’est trouvé, le Congo risque de disparaître du football international pour une durée indéterminée. Pour les joueurs et les entraîneurs, cette crise est un véritable frein. De nombreux talents locaux espéraient se faire remarquer aux yeux de l’Afrique. Aujourd’hui, ils se retrouvent sans perspective claire en sélection.
Le football congolais est à un tournant décisif. Un accord rapide est essentiel pour éviter des conséquences encore plus lourdes sur l’ensemble du sport national.