Confidences d’Alexandre Lafitte, le prodige français à la tête du Stade d’Abidjan

Après 56 ans d’attente, le Stade d’Abidjan a renoué avec le sacre en remportant son sixième titre de champion de Côte d’Ivoire. Ce succès historique vient couronner une saison exceptionnelle, marquée par un engagement sans faille des joueurs et une vision tactique affinée portée par leur jeune entraîneur, Alexandre Lafitte. À seulement 28 ans, ce technicien français a réussi à redonner au club de la capitale économique ivoirienne la gloire qu’il n’avait plus connue depuis 1969. Alors que la demi-finale de la Coupe nationale approche et que son avenir est encore incertain, retour sur une saison qui restera dans les annales.

Un titre inespéré mais mérité

Le Stade d’Abidjan a triomphé face à Lys Sassandra sur un score convaincant de 3-0, assurant ainsi son sacre en championnat. Pourtant, cette consécration n’était pas un objectif clairement défini au départ. Selon Alexandre Lafitte, le club savait qu’il disposait d’une équipe compétitive, mais rivaliser avec les grandes écuries ivoiriennes comme l’ASEC Mimosas ou le FC San Pedro semblait une tâche ardue. Ces clubs disposent de moyens supérieurs et d’une structure bien rodée, ce qui rend d’autant plus impressionnant le parcours du Stade d’Abidjan cette saison.

Lafitte rappelle que le club avait remporté ses précédents titres entre 1962 et 1969, marquant une époque dorée. Depuis, bien que le Stade d’Abidjan ait engrangé plusieurs succès en Coupe de Côte d’Ivoire et en Coupe Félix Houphouët-Boigny, l’attente pour un titre en championnat était immense. Ce sacre est donc vécu comme une renaissance, une preuve que le travail entrepris ces dernières années porte enfin ses fruits.

Un parcours semé d’embûches

La réussite du Stade d’Abidjan cette saison ne s’est pas limitée au championnat national. Le club a également brillé sur la scène africaine, atteignant la phase de groupes de la Ligue des Champions. Les Yéyés ont dû affronter des poids lourds du football africain tels qu’Al-Ahly, Orlando Pirates et le CR Belouizdad, ce qui a mis leur effectif à rude épreuve. Ces confrontations ont nécessité une préparation rigoureuse, surtout avec des déplacements longs et fatigants qui ont pesé sur la condition physique des joueurs.

Le calendrier très chargé n’a pas facilité la tâche de l’équipe. En décembre, par exemple, le Stade d’Abidjan a dû disputer six matchs en seulement treize jours, un défi considérable pour un groupe dont la profondeur d’effectif reste inférieure à celle des cadors africains. Malgré ces embûches, l’équipe a su faire preuve de résilience, portée par des joueurs travailleurs et un staff technique rigoureux. À l’approche des demi-finales de la Coupe nationale, le Stade d’Abidjan reste concentré. La célébration du titre a été brève, les festivités ont vite laissé place à une nouvelle phase de travail afin de préparer au mieux l’affrontement contre le Racing d’Abidjan.

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