Chelsea triomphe face au Betis et complète sa collection européenne
La 17e finale de phase à élimination directe de l’UEFA entre clubs anglais et espagnols a démarré sur un rythme infernal. Dès la 9e minute, le Betis Séville frappe fort : une récupération haute permet à Isco de délivrer une passe cachée splendide pour Abde Ezzalzouli. Le Marocain croise sa frappe et ouvre le score dans un silence glacé du camp anglais. Emmenés par un Isco inspiré et un Ez Abde virevoltant, les Sévillans dominent une première période intense, avec un Chelsea étouffé au milieu de terrain. Manuel Pellegrini semble avoir trouvé la formule parfaite, et le Betis rentre logiquement aux vestiaires avec l’avantage. Cette finale, marquée par les neuf victoires espagnoles précédentes dans ce type de confrontation, semble bien partie pour suivre la même tendance. Pourtant, le football garde toujours une part d’imprévisibilité, et Chelsea n’a pas encore dit son dernier mot.
Chelsea renverse le Betis en un quart d’heure étincelant
Longtemps incapables de briser l’étau andalou, les Blues vont soudainement retrouver leur force offensive. À la 65e minute, après une série de tentatives infructueuses autour de la surface du Betis, Cole Palmer trouve Enzo Fernández d’un centre millimétré. L’Argentin, oublié au cœur de la défense, catapulte une tête imparable et relance totalement la finale. Galvanisés, les hommes de Chelsea frappent à nouveau cinq minutes plus tard : encore une fois Cole Palmer à la manœuvre, cette fois pour servir Nicolas Jackson. L’attaquant sénégalais conclut à bout portant, et donne l’avantage aux siens. Le Betis, surpris, accuse le coup. À la 83e minute, c’est au tour de Jadon Sancho d’apporter sa touche de magie : crochet extérieur puis frappe enroulée du droit dans le petit filet opposé. Chelsea s’envole. À 3-1, l’issue semble scellée. Le Betis, mené de deux buts, voit le titre s’éloigner inexorablement. Mais Chelsea ne compte pas s’arrêter là.
Une victoire historique et un triplé européen inédit pour Chelsea
Dans le temps additionnel (90+1), Moisés Caicedo parachève le festival londonien avec un quatrième but sur encore une fois une offrande d’Enzo Fernández. Le Betis est à genoux, Bakambu et ses coéquipiers impuissants. Ce 4-1 final vient clore une soirée mémorable pour Chelsea, qui devient le premier club de l’histoire à remporter la Ligue des champions, la Ligue Europa et désormais la Ligue Europa Conférence. Une performance remarquable pour les Blues, auteurs d’une saison européenne brillante malgré une quatrième place seulement en Premier League. Ce sacre offre tout de même une qualification méritée pour la prochaine Ligue des champions. Pour les supporters, cette victoire a le goût d’un accomplissement, celui d’un renouveau et d’une promesse pour l’avenir. C’est aussi une revanche symbolique sur les nombreuses finales perdues par les clubs anglais face aux Espagnols. Cette fois, la tendance s’inverse, et c’est Chelsea qui soulève le trophée, entre émotion, fierté et ambition retrouvée.
