Les raisons de la sanction de la Juve, rétrogradée à la 10è place.

La Juventus Turin a été frappée d’une lourde sanction par la fédération italienne de football qui lui retire 15 points en Serie A pour des fraudes comptables dans des transferts de joueurs entre 2018 et 2021.

 

Onze clubs italiens étaient impliqués dans cette affaire, accusés d’avoir surévalué les prix de vente dans certains transferts de joueurs et avoir ainsi enregistré dans leurs comptes des bénéfices injustifiés. Si la Juventus avait été acquittée en mai dernier, elle a été rattrapée par la résurgence de nouveaux éléments impliquant sa direction et une réouverture de la procédure suite à une demande du procureur Giuseppe Chinè.

 

Du camouflage des comptes
Une trentaine de transfert est comprise dans ces cas de fraudes dont le plus marquant « l’échange » entre Arthur et Miralem Pjanić avec le Barça en 2020. Le Brésilien serait arrivé pour 72 millions d’euros, ce qui dépasse sa valeur estimée tandis que le Bosniaque était parti pour 60 millions. La Juventus a inscrit des ses comptes 43 millions pour ce dernier. Les fraudes comptables présumées auraient permis de limiter les pertes face aux investisseurs durant la période. Selon l’accusation la Juventus aurait enregistré 155 millions de « plus-values fictives » entre 2018 et 2021. Elle aurait également passé un accord avec Cristiano Ronaldo à qui elle devrait 20 millions d’euros.

 

De la sanction pour tous
La décision de ce 20 janvier n’épargne aucun Turinois. Le club perd 15 points au classement de Serie A et descend à dixième place. Les dirigeants prennent également leur part de sanctions sportive, bannis du monde du football : l’ancien directeur sportif Fabio Paratici (pour 30 mois), le président démissionnaire Andrea Agnelli, Maurizio Arrivabene (24 mois) et Federico Cherubini (16 mois). Il y a également Pavel Nedved, Paolo Garimberti, Enrico Vellano, Assia Grazioli-Venier, Francesco Roncaglio, Daniela Marilungo et Caitlin Hughes qui ont été bannis pour huit mois chacun. D’autres sanctions pourraient encore advenir puisqu’une autre partie de l’affaire fait cas de plusieurs mois salaires qui seraient reportés durant la période de Covid en 2020. Le club n’a pas plus clarifié la situation laissant croire que les membres de l’effectif avaient renoncé à ces salaires. La justice détient d’ailleurs un élément de conversation Whatsapp du vestiaire où l’ancien du club, Giorgio Chiellini demande à ses coéquipiers de ne pas communiquer à ce sujet pour protéger le club coté en bourse.

 

La Juventus était déjà loin de sa meilleure forme sportive et maintenant un défi immense s’impose à Allegri et ses hommes. Ils doivent désormais se battre pour obtenir au moins la sixième place du championnat afin de jouer une compétition européenne.

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