
Journée contre l’homophobie : l’absence de Mostafa Mohamed sanctionnée par le FC Nantes
À la veille de la 34e et dernière journée de Ligue 1, une nouvelle polémique touche le FC Nantes. L’attaquant égyptien Mostafa Mohamed a une fois de plus refusé de prendre part au match dédié à la lutte contre l’homophobie, une opération menée chaque saison par la LFP. Alors que le FC Nantes s’apprête à affronter Montpellier dans un match crucial pour son maintien, le joueur a signifié son refus de jouer, ce jeudi, juste avant le départ de l’équipe pour Arzon, où deux jours de mise au vert étaient prévus. Resté en Loire-Atlantique, Mohamed ne s’est pas non plus entraîné dans la matinée. En conférence de presse, l’entraîneur Antoine Kombouaré a évoqué un « petit souci musculaire » pour éviter d’enflammer le débat. Pourtant, selon des sources proches du club et confirmées par RMC, l’absence du joueur est bien liée à son refus d’adhérer à cette journée symbolique. Ce geste répété pour la troisième année consécutive a poussé le FC Nantes à réagir fermement cette fois.
Une sanction financière symbolique et un geste fort du club
Face à ce nouveau boycott, la direction du FC Nantes a décidé de sanctionner financièrement Mostafa Mohamed. La somme prélevée sera reversée à une association engagée dans la lutte contre les discriminations, une volonté claire du club de ne pas rester silencieux face à ce type de prise de position. Le joueur, quant à lui, n’a pas communiqué officiellement, mais ses refus successifs traduisent un positionnement personnel probablement motivé par des convictions religieuses ou culturelles, bien qu’il ne les ait jamais exprimées publiquement. Cette situation délicate soulève une fois de plus la question de la conciliation entre liberté de conscience et engagements collectifs dans le sport professionnel. Dans un moment critique où Nantes joue sa survie en Ligue 1, cette absence suscite incompréhension et frustration, tant chez les supporters que dans le vestiaire. Si le club cherche à préserver son image et ses valeurs, le cas Mohamed Mostafa met en lumière les tensions qui peuvent exister entre convictions personnelles et campagnes sociétales de plus en plus visibles dans le football moderne.