Coup de théâtre : le Congo revient de l’ombre, le sort du groupe E en jeu
La FIFA lève la suspension du Congo
Après plus de trois mois de mise à l’écart, la FIFA a officiellement levé la suspension imposée à la Fédération congolaise de football (FECOFOOT) ce mardi 14 mai 2025 qui restera une date singulière pour le football congolais. Suspendu le 6 février, le Congo avait vu ses matchs de mars contre la Tanzanie et la Zambie être automatiquement perdus par forfait, ce qui l’avait plongé au bas du classement du groupe E des éliminatoires africaines pour la Coupe du Monde 2026. Cette sanction sévère, infligée dans un contexte de litiges administratifs, avait réduit à néant les maigres espoirs des Diables Rouges. Le pays rejoint aujourd’hui la compétition avec zéro point, au même niveau que l’Érythrée, déjà disqualifiée. Ce retour inattendu ne renverse pas la hiérarchie, mais il rebat légèrement les cartes dans un groupe E où chaque point compte désormais double.
Un retour symbolique, mais à fort enjeu pour les autres
Malgré son retard abyssal, le Congo n’est pas revenu les mains vides. Certes, ses chances de qualification sont désormais quasi nulles, mais son retour dans la compétition n’est pas dénué de conséquences. En réintégrant le groupe E, les Diables Rouges peuvent jouer les trouble-fêtes et redistribuer les cartes au profit ou au détriment de leurs adversaires. Le Maroc, solide leader avec 15 points en 5 matchs, semblait jusqu’ici filer vers la qualification sans encombre. Mais désormais, les Lions de l’Atlas devront impérativement s’imposer face au Niger lors de la prochaine journée en septembre, sous peine de voir renaître un soupçon de suspense. En octobre, leur dernier match contre le Congo pourrait alors revêtir une importance inattendue. Le football, imprévisible par nature, rappelle ainsi que rien n’est jamais totalement joué, même quand les dés semblent jetés.
Un groupe E relancé sous tension croissante
Avec cette décision tardive mais retentissante, le groupe E connaît un nouveau souffle, aussi inattendu que délicat à gérer. Derrière le Maroc, le Niger et la Tanzanie se disputent âprement la deuxième place avec six points chacun, tandis que la Zambie garde encore une mince chance avec trois points. L’arrivée du Congo, bien que mathématiquement hors course, peut bouleverser les équilibres établis. Le moindre faux pas pourrait s’avérer fatal pour les outsiders qui espèrent encore accrocher une place qualificative. Ce rebondissement administratif transforme une fin de parcours que l’on croyait sans suspense en une série de rencontres potentiellement décisives. Les équipes devront composer avec un adversaire qui, libéré de toute pression, n’a plus rien à perdre. Avec cette levée de sanction, le football africain, une fois de plus, prouve qu’il sait surprendre et faire vibrer jusqu’au bout.
