Un arbitre de football lynché puis brûlé vif par une foule

La République démocratique du Congo (RDC) est sous le choc après l’assassinat atroce de Patrick Ngalamulume, arbitre de football respecté, surnommé « Ngalas ».

Âgé de 36 ans, cet officiel expérimenté de Bukavu a été lynché et brûlé vif par une foule en furie dans le quartier d’Irambo, entre la nuit du 5 mai et le matin du 6 mai 2025. Selon AfricaSoccer .com, ce drame est survenu sous des accusations infondées de vol.

Les faits rapportés sont glaçants. Patrick Ngalamulume est accusé sans preuves par des supporters mécontents. Il a été victime d’une violence collective en plein jour. Battu sauvagement, il n’a pu échapper à la foule, qui l’a ensuite immolé. Les témoins, paralysés par l’intensité de la scène, n’ont pas pu intervenir, et les secours, retardés, n’ont rien pu faire. Cet acte barbare, d’une cruauté rare, a provoqué une vague d’indignation à travers le continent, où les officiels du football dénoncent un crime inacceptable.

L’arbitre était pourtant un homme respecté. Senior à Bukavu, il était connu pour son intégrité et son dévouement au sport. Son casier judiciaire vierge et sa réputation d’honnêteté rendaient les accusations de vol d’autant plus absurdes. Ce drame, loin d’être un simple fait divers, met en lumière les tensions exacerbées dans l’est de la RDC, où l’insécurité, alimentée par des groupes armés comme le M23, gangrène la société. Le football, censé unir, devient ici le théâtre de violences incontrôlées.

Les autorités ont lancé une enquête pour identifier et punir les responsables, avec la promesse de sanctions exemplaires pour dissuader de tels actes à l’avenir. Mais au-delà de la justice, ce drame appelle des réformes urgentes pour protéger les acteurs du football et apaiser les tensions sociales.

Ce lynchage tragique ternit l’image du football congolais et africain, où les arbitres, souvent sous pression, méritent respect et sécurité. Pour « Ngalas », père et passionné, il est trop tard.

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