Les arbitres en grève, un nouveau front contre la Fecafoot

La crise prend une proportion générale au Cameroun avec la fédération bloquée entre plusieurs situations malencontreuses. Alors que deux clubs ont déjà claqué la porte du championnat, c’est désormais au tour des arbitres camerounais de prendre aussi la tangente. Un nouvel acte qui vient envenimer un climat déjà sous haute tension depuis quelques semaines. Cette semaine, c’est une nouvelle crise inédite qui frappe le football camerounais. Les arbitres ont annoncé leur retrait des compétitions organisées par la Fédération camerounaise de football, amorçant donc un mouvement de grève sans précédent.

Des arriérés qui font exploser la contestation

Dans un communiqué signé par son président Alioum Sidi, l’Association camerounaise des arbitres de football déclare que ses membres ne dirigeront plus aucun match tant que leurs revendications ne seront pas prises en considération. Cette paralysie ne s’arrête pas seulement à la première division du Cameroun. Elle s’étend jusqu’à toutes les autres divisions comme Elite One, Elite Two, football féminin, futsal, beach soccer, de même que les ligues régionales et départementales. À l’origine de ce bras de fer, on condamne des primes impayées et accumulées sur quatre saisons, de 2021 à 2025. Malgré l’effort d’une subvention étatique allant jusqu’à 350 millions de francs CFA destinée à couvrir la gestion des arbitres pour l’exercice en cours, des plaintes ne cessent de fuser de partout.

L’instance de gestion des arbitres reproche à la Fecafoot son inertie et son absence d’initiatives pour entamer un dialogue. Fatigués de miser sur les attentes interminables, les arbitres dénoncent une gouvernance jugée défaillante sous la présidence de l’ex star barcelonaise Samuel Eto’o. Cette vague de protestation intervient dans un contexte déjà prêt à exploser. Une semaine plus tôt, Djiko FC de Bandjoun et Bamboutos de Mbouda, deux clubs de première division, ont décidé de quitter l’Élite One, décriant la gestion fédérale. Dans une lettre adressée au président de la Fédération Camerounaise de Football, le président de Bamboutos a exprimé son regret de devoir se retirer, pointant du doigt une administration qu’il juge injuste.

Une fédération acculée par des acteurs exaspérés

Face à ce soulèvement arbitral, Alioum Sidi exhorte ses collègues à demeurer « vigilants, concentrés, fermes et à ne céder à aucune pression ou intimidation ». Il encourage d’ailleurs le corps arbitral à poursuivre leur préparation technique et physique en attendant une sortie de crise. Cette situation met une folle pression à la fédération dirigée par l’ancien international Camerounais Samuel Eto’o. De son côté, la Fecafoot se retrouve dans une impasse qui ne dit pas son nom. Avec un calendrier de compétitions entièrement paralysé et mis en pause par le mouvement des hommes en noir, le football camerounais va de mal en pire. Sachant que leur rôle est vital au bon déroulement des matchs, la fédération doit agir en urgence pour le retour des maîtres du terrain sur les pelouses.

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