
les Éléphanteaux se relèvent avec honneur et emportent le bronze.
Dans l’adversité, la Côte d’Ivoire rallume sa flamme
Ce vendredi à Casablanca au stade Larbi Zaouli, la Côte d’Ivoire U17 a montré qu’elle n’était pas venue pour repartir bredouille. Après la déception d’une finale manquée, les jeunes Éléphanteaux avaient une mission : se relever et offrir à leur nation une médaille. Face à eux, le Burkina Faso, emmené par son buteur Ashraf Tapsoba, voulait aussi finir sur une note positive. Et les premières minutes ont démontré celà. Dès l’entame, les Burkinabè se sont montrés très menaçants et ouvrent logiquement le score à la 28e minute par Halidou Diakité, bien placé sur un corner repoussé. Cueillis à froid, les Ivoiriens, éprouvent des difficultés à se créer des occasions franches. Le sélectionneur Bassiriki Diabaté, qui avait fait le choix de faire tourner son effectif, voyait ses titulaires peiner à rivaliser avec l’intensité adverse. Ses poulains à lui, manquaient d’inspiration face à une défense bien organisée. Mais malgré ce début poussif des Burkinabè, les Ivoiriens conservent leur calme, conscients que leur heure viendrait..
Des choix forts et un héros qui sort du banc
Tout a changé à l’heure de jeu, lorsque Bassiriki Diabaté décide de faire entrer du sang neuf. Alynho Haïdara, meilleur buteur ivoirien jusque-là resté sur le banc, fait son apparition sur le terrain. Son entrée a dynamisé immédiatement le front de l’attaque. Si son premier but était annulé pour hors-jeu, sa présence se faisait de plus en plus ressentir dans la surface adverse. En face, les Burkinabè tentent d’aggraver le score, notamment par Diakité, mais se heurtent à un Christ Kouassi toujours aussi solide dans les cages ivoiriennes. Les Éléphanteaux, désormais plus conquérants, multiplient les offensives. Et à la 84e minute, le soulagement arrivait enfin : Haïdara, à l’affût, pousse le ballon dans les filets après une mauvaise sortie du gardien. Une égalisation méritée, symbole d’un collectif qui n’a jamais baissé les bras. Quelques instants plus tard, Haïdara provoque une action décisive : lancé seul face au gardien burkinabè, il pousse Prince Hamed Ouédraogo à commettre une faute en dehors de sa surface. Résultat : carton rouge direct. Réduits à dix, les Burkinabè doivent désormais passer les tirs aux buts, en étant privés de leur dernier rempart et un atout majeur.
Un bronze arraché avec cœur…
Le sort du match s’est donc décidé dans la cruelle mais incontournable séance des tirs au but. Pas de prolongations prévues dans cette petite finale : les nerfs sont mis à l’épreuve. Dans ce moment si particulier, c’est Christ Kouassi qui prend toute la lumière. Déjà décisif pendant le match, le jeune gardien réalise deux arrêts salvateurs, cruciaux pour offrir à la Côte d’Ivoire une victoire éclatante (1-1, 4 tab 1). Une fin en apothéose pour une équipe qui aura connu des hauts et des bas tout au long du tournoi, mais qui aura su se transcender quand il le fallait. La médaille de bronze ne vient pas seulement récompenser une performance sportive, elle incarne la fierté, la détermination et le potentiel d’une génération. Alynho Haïdara, auteur de son 7e but, termine co-meilleur buteur aux côtés de Tapsoba, et se positionne confortablement parmi les révélations du tournoi. Le Burkina Faso a montré de belles qualités collectives, mais termine 4e par manque de réalisme et de finition offensive lors de cette dernière confrontation.