Ligue des champions et Coupe CAF : pluie de sanctions après des quarts de finale agités

Incidents en série après les quarts africains : la CAF sévit sans distinction..

Les quarts de finale de la Ligue des champions et de la Coupe de la CAF, disputés entre le 1er et le 9 avril 2025, ont laissé un goût amer à la Confédération africaine de football (CAF). Alors que ces affiches promettaient du spectacle, elles ont été entachées par de nombreux incidents regrettables en tribunes comme sur le terrain. Le match aller entre le MC Alger et les Orlando Pirates a tourné à la confusion côté algérien, avec l’utilisation de fumigènes, de pointeurs lasers et des jets d’objets par les supporters. Le club algérien suite à ces incidents écope de deux matchs à huis clos sans sursis et d’une lourde amende de plus de 35 000 €. Le même jour, l’Espérance de Tunis recevait les Mamelodi Sundowns. Malgré la victoire tunisienne (1-0), le comportement jugé inapproprié des supporters sang et or coûte au club plus de 131 000 € d’amende, la plus lourde dans cette série de sanctions. L’USM Alger accueillait le 2 avril le CS Constantine dans un duel 100 % algérien en Coupe CAF. Là encore, les débordements n’ont pas manqué. L’USMA est sanctionnée d’un match à huis clos avec sursis et de 25 000 € d’amende, tandis que le CSC s’en tire avec une amende allégée pour usage de fumigènes. Ces événements ont jeté une ombre sur la compétition et poussé la CAF à rappeler l’importance du respect des règles de sécurité et de discipline.

Sanctions sportives et financières en cascade :

Le second acte de ces quarts, joué autour du 8 et 9 avril, a confirmé les inquiétudes de la CAF. Le 8 avril, les FAR Rabat affrontaient Pyramids FC au Maroc dans une ambiance houleuse. Malgré leur victoire (2-0), les militaires marocains n’ont pas échappé à la sévérité de l’instance : un match à huis clos avec un sursis d’un an et une amende de 20 000 €, en raison de l’usage de pointeurs lasers et d’un dispositif de sécurité jugé insuffisant. Pyramids FC n’a pas été épargné non plus, sanctionné de 15 000 € pour une mauvaise gestion de la billetterie lors du match aller. Le 9 avril, la rencontre retour entre l’USMA et le CS Constantine a aggravé le dossier disciplinaire de l’USMA. Le club est prié de verser près de 88 000 € pour les comportements jugés déplacés de ses joueurs et de son staff. L’entraîneur adjoint Mohamed Khazrouni est suspendu pour quatre matchs, sans possibilité de recours, accompagné d’une amende de 13 000 €. Le défenseur Abdelkader Menezla, quant à lui, est suspendu pour deux matchs avec sursis. Cette sévérité traduit un ras-le-bol de la CAF face à la récurrence des débordements. L’instance veut envoyer un message fort : l’indiscipline, sur et en dehors du terrain, sera désormais sévèrement réprimée, peu importe l’identité ou le prestige du club concerné.

La CAF prône l’équité, même face aux clubs les plus influents

La grande surprise de cette vague de sanctions reste sans doute l’inclusion des Mamelodi Sundowns, propriété du président de la CAF, Patrice Motsepe. Bien qu’ils n’aient pas été impliqués dans des actes de violence majeurs, leurs supporters se sont rendus coupables de comportements inappropriés lors du match contre l’Espérance Tunis. Le club sud-africain a écopé de plus de 87 000 € d’amende, accompagné d’un avertissement clair : il devra appliquer rigoureusement les directives de sécurité de la CAF à l’avenir. Ce geste est significatif. Par cette sanction, la CAF tente de prouver son impartialité et sa volonté d’asseoir son autorité sur le continent. Par ailleurs, même du côté des Orlando Pirates, le président Ezekiel Matebula a été suspendu pour quatre matchs, dont deux avec sursis. Ces décisions confirment la volonté de l’instance de traiter tous les acteurs à égalité, dans un souci de justice sportive. Au-delà des amendes et suspensions, c’est un véritable appel à la responsabilité collective. La CAF rappelle ainsi que l’amour du football ne peut justifier les débordements, et que la passion des tribunes ne doit jamais dépasser les limites du respect, de la sécurité et de l’éthique. Ce signal fort pourrait bien redéfinir l’avenir des compétitions africaines et leur crédibilité sur la scène internationale.

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