Morgane Belkhiter et l’Algérie à la CAN 2025 : le retour tant attendu avec de grandes ambitions
L’Équipe nationale féminine d’Algérie s’apprête à faire son grand retour à la Coupe d’Afrique des Nations féminine de la CAF TotalEnergies, qui se tiendra du 5 au 26 juillet 2025 au Maroc. Après sept longues années d’absence, les Fennecs féminines sont déterminées à marquer leur territoire sur la scène continentale. Morgane Belkhiter, défenseure cadre de l’équipe, se confie sur cette compétition tant attendue, l’évolution du football féminin en Algérie et les ambitions du groupe.
Première expérience difficile, mais formatrice
Morgane Belkhiter, aujourd’hui âgée de 29 ans, se prépare à disputer sa deuxième CAN après celle de 2018 au Ghana. Alors âgée de 22 ans, elle avait découvert un tournoi exigeant dans un groupe relevé comprenant le Cameroun, le Ghana et le Mali. L’équipe algérienne avait été éliminée au premier tour, une expérience amère mais qui lui a permis de grandir. « Jouer en Afrique, c’est particulier. On découvre un autre football, un autre environnement« , confie-t-elle. Avec du recul, cette compétition lui a permis de mieux comprendre les attentes d’un tournoi de haut niveau et d’apprendre à gérer la pression.
La longue attente
Depuis cette édition 2018, l’Algérie a traversé une longue période sans participation à la CAN féminine. En 2022, l’équipe était proche d’une qualification, mais une défaite face à l’Afrique du Sud (0-2 à l’aller, 1-1 au retour) a mis un terme aux espoirs algériens. « Sept ans, c’est une éternité« , déplore Belkhiter. Mais aujourd’hui, les Vertes sont de retour et comptent bien s’imposer sur la scène continentale.
Fennecs féminines en pleine progression sous Farid Benstiti
Depuis l’arrivée de l’entraîneur Farid Benstiti, l’Algérie a franchi un cap. L’ancien coach du Paris Saint-Germain féminin a apporté une approche nouvelle et un système de jeu mieux structuré. « Nous avons une véritable identité de jeu, un équilibre entre puissance physique et technique« , explique Belkhiter. L’intégration de nouvelles joueuses et une meilleure préparation tactique permettent aux Algériennes d’aborder cette CAN avec plus de confiance.
Un Groupe B de haut niveau, mais des ambitions intactes
L’Algérie sera opposée au Nigeria, à la Tunisie et au Botswana. Un groupe relevé, notamment avec les Super Falcons du Nigeria, une des meilleures équipes du continent. Lors d’un récent match amical, l’Algérie s’est inclinée 4-1 face à cette formation expérimentée. La Tunisie, avec de nombreuses joueuses évoluant en France, constitue également un adversaire redoutable. Enfin, le Botswana reste une équipe peu connue des Algériennes mais qui ne devra pas être sous-estimée.
Malgré ces adversaires de taille, Belkhiter croit aux chances de son équipe : « Nous avons un collectif soudé et un état d’esprit conquérant. Nous allons tout donner pour aller le plus loin possible. »
L’importance de la cohésion et du leadership
Morgane Belkhiter joue un rôle de cadre au sein de la sélection. Depuis ses débuts en 2018, elle a gagné en maturité et assume pleinement ses responsabilités : « Ce statut implique des responsabilités, ce n’est pas toujours simple, mais je pense avoir les épaules pour assumer ce rôle avec fierté. » La cohésion du groupe est un atout majeur pour les Fennecs féminines. « Nous avons une ambiance exceptionnelle, un véritable esprit collectif. Chaque rassemblement est un moment attendu avec impatience. »
Le rêve de titre continental
L’objectif ultime de Belkhiter et de ses coéquipières est clair de remporter la CAN 2025. « Ce serait une immense fierté et un immense honneur« , affirme la défenseure de l’AS Saint-Étienne.
L’Algérie a l’opportunité d’écrire une nouvelle page de son histoire dans cette compétition. Avec une équipe talentueuse, un collectif soudé et un encadrement technique de qualité, les Fennecs féminines veulent créer la surprise et inscrire leur nom au palmarès du football africain.
