Yves Bissouma brise le silence : « À l’intérieur, je brûlais… oui, c’était une dépression »

Au cœur d’une polémique née après la diffusion d’une vidéo le montrant en train d’inhaler du protoxyde d’azote, Yves Bissouma a choisi de parler. Dans une émission diffusée ce dimanche par The Sun Football, l’international malien a présenté ses excuses et surtout livré un témoignage poignant sur une période sombre de sa vie, marquée par la peur, les cambriolages et une profonde dépression longtemps tue.

L’affaire avait fait grand bruit. L’image d’un footballeur professionnel exposé dans une situation aussi délicate a suscité incompréhension et critiques. Conscient de l’impact de cette vidéo sur son image et sur ses supporters, Yves Bissouma n’a pas cherché à se dérober. « Je sais que ce n’est pas bon pour moi, pour mon image, car je suis footballeur professionnel. Je suis désolé, je m’excuse auprès des fans », a-t-il confié avec lucidité. Une prise de parole directe, assumée, loin de toute tentative de justification facile.

Derrière cette séquence polémique se cache pourtant une réalité bien plus lourde. Le milieu de terrain a révélé avoir traversé une véritable descente aux enfers psychologique après avoir été victime de plusieurs cambriolages. « Ces incidents ont brisé quelque chose en moi », a-t-il expliqué, décrivant une spirale faite de peur permanente, de panique et de paranoïa. Plus que les pertes matérielles, c’est un sentiment de sécurité et de sérénité qui s’est effondré, laissant place à des nuits blanches et à une perte constante de confiance.

Bissouma a également raconté jusqu’où cette angoisse l’avait conduit. « Parfois, j’avais tellement peur de dormir chez moi que j’allais dormir au centre d’entraînement », a-t-il avoué. Un témoignage fort, révélateur de l’intensité de son mal-être. Malgré tout, le joueur s’efforçait de maintenir une façade, de continuer à afficher un visage souriant et combatif, fidèle à l’image attendue d’un athlète de haut niveau. « J’essayais de montrer de l’amour sur mon visage et de rester fort, mais à l’intérieur, je brûlais », a-t-il confié, avant de mettre des mots clairs sur sa souffrance : « Oui, c’était une dépression. »

Sans jamais chercher à banaliser son geste ni à l’excuser, Yves Bissouma a insisté sur une chose : le besoin de compréhension humaine. « Ça n’excuse en rien ce qui s’est passé, mais j’espère que les gens pourront peut-être mieux me comprendre », a-t-il souligné. Une déclaration qui rappelle que, derrière les projecteurs, la notoriété et les performances sportives, les footballeurs restent des hommes confrontés à des épreuves parfois invisibles.

En se livrant sans filtre dans The Sun Football, Yves Bissouma a fait le choix du courage et de la vérité. Plus qu’une excuse publique, son témoignage ouvre un débat nécessaire sur la santé mentale des sportifs de haut niveau, trop souvent sommés d’être forts en permanence, même lorsque, à l’intérieur, tout brûle en silence.

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