
Wydad Casablanca : l’épreuve d’un coach entre accident et espoir, à la veille de l’ultime bataille
Le ciel s’est assombri sur le camp du Wydad Casablanca à quelques heures de son dernier rendez-vous dans cette Coupe du monde des clubs 2025. Jeudi soir, les Rouges affronteront Al-Aïn des Émirats arabes unis à Washington dans une rencontre sans enjeu comptable, mais chargée d’émotion et de solidarité. Car au-delà du match, c’est un autre combat qui s’est ouvert pour l’entraîneur Mohamed Amine Benhachem. Le technicien marocain a été victime d’un accident de la route survenu lundi dans la capitale américaine, à seulement trois jours de la dernière journée de la phase de groupes. À bord du véhicule se trouvaient également le directeur général du club, Youssef Debbagh, le médecin de l’équipe, Abdelrazzaq Hifti, et un cadre technique nommé Ali.
Un staff éprouvé mais résilient, un groupe rassemblé autour de son entraîneur
L’incident, survenu en pleine préparation du match, a provoqué un véritable choc au sein de la délégation. Tous ont été rapidement transférés à l’hôpital Suburban, dans l’État voisin du Maryland, où ils ont reçu les premiers soins. Si Debbagh et Hifti ont pu regagner la délégation dès le lundi soir, l’état de santé de Benhachem a nécessité une nuit d’observation complète. Il n’a été autorisé à quitter l’établissement médical que le mardi matin. Cet événement a semé la stupeur dans le groupe, mais aussi renforcé les liens. Le club, dans un communiqué diffusé peu après l’accident, a indiqué suivre avec attention l’évolution de l’état de son entraîneur, tout en affirmant son engagement à tout mettre en œuvre pour lui permettre de retrouver le banc, si les conditions médicales le permettent.
En attendant, l’ensemble du staff technique s’organise pour faire face à cette situation inédite. Le mot d’ordre au sein de la délégation casablancaise est clair : tenir bon, rester unis, et offrir à Benhachem, qu’il puisse être sur le banc ou non, une prestation digne de son engagement. Déjà éliminés après deux revers logiques contre Manchester City et la Juventus de Turin, les hommes du Wydad savent qu’ils ne peuvent plus rien espérer sur le plan sportif. Mais ce dernier match face aux Émiratis prend soudain une autre dimension : il devient un hommage, un élan collectif pour soutenir un homme profondément respecté dans le vestiaire comme chez les supporters.
Clôturer une campagne difficile avec fierté et dignité
Si la Coupe du monde des clubs 2025 n’aura pas souri aux représentants marocains sur le plan des résultats, le WAC veut clore son aventure avec panache. Loin d’être un simple baroud d’honneur, cette rencontre représente un acte de foi dans l’identité d’un club forgé dans l’adversité. Le Wydad n’est pas qu’une équipe : c’est un symbole du football africain, une institution animée par un esprit de combativité et de loyauté. C’est donc avec ce même esprit que les Rouges fouleront la pelouse ce jeudi soir, avec une pensée forte pour celui qui, même affaibli, incarne cette résilience.