le vertige d’un continent face à l’élite mondiale

L’Afrique est sortie sans écho du concert des huitièmes de finale. Sans aucun représentants et seulement deux victoires et l’amertume au bout du voyage. La première édition élargie de la Coupe du monde des clubs s’est refermée sur un verdict implacable pour le football africain. Mais faut-il y voir un échec irrémédiable ou un simple instantané d’un chantier en devenir ? Entre désillusions et éclaircies, récit d’un tournoi qui oblige le continent à se regarder droit dans les yeux.

Une élimination généralisée, mais dans un contexte d’exigence extrême

Statistiquement, le constat s’avère super sévère. Les quatre représentants africains que sont Wydad Casablanca, Al Ahly, Mamelodi Sundowns et Espérance de Tunis ont tous été éliminés dès la phase de groupes. Seules deux victoires ont été engrangées et une troisième en suspens si le Wydad venait à battre Al Ain. À première vue, cela pourrait ressembler à un effondrement collectif.

Mais la réalité mérite davantage d’être prise avec pincettes. Le tirage au sort n’a pas ménagé les clubs africains, placés dans des groupes d’une densité rare. Les champions d’Europe et d’Amérique du Sud étaient au rendez-vous : Manchester City, Juventus, Borussia Dortmund, Porto, Fluminense, Flamengo, Palmeiras, tous dotés d’une puissance économique et tactique bien supérieure. Dans un tel contexte, la marge de manœuvre était clairement réduite à peau de chagrin.

Des représentants en perte de vitesse dès l’entame

À cette adversité s’ajoute une conjoncture peu favorable du côté africain. Le Wydad, en crise structurelle depuis deux ans, a présenté un groupe remanié à la hâte, sans réelle cohésion. L’Espérance peine à retrouver son souffle depuis plusieurs campagnes continentales. Quant à Al Ahly, tout juste déchu de sa couronne africaine, est apparu émoussé physiquement et mentalement. Les Mamelodi Sundowns, pourtant portés par un jeu reconnu au-delà des frontières, ils arrivaient avec les stigmates d’une finale perdue contre toute attente en Ligue des champions CAF.

Tous ces éléments ont convergé vers un point commun : aucun club n’abordait ce tournoi dans des conditions optimales. À cela s’ajoute la fatigue inhérente à la fin de saison, période identique à celle des clubs européens. En somme, difficile d’attendre des exploits quand les fondations sembleny aussi fragiles. Malgré les résultats, tout n’est pas à jeter dans la prestation globale. Certains matchs ont offert de véritables motifs d’espoir. Al Ahly, au terme d’un duel époustouflant, a tenu tête au FC Porto avec un score final de 4-4. Une performance historique, les Égyptiens devenant le premier club africain à inscrire quatre buts face à une équipe européenne dans ce format.

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