Les véritables prétendants à la couronne locale

Le Championnat d’Afrique des Nations 2025, miroir de la CAN mais réservé aux joueurs évoluant dans les championnats nationaux, s’est ouvert samedi en Tanzanie, coorganisé avec le Kenya et l’Ouganda. Cette édition s’annonce particulièrement ouverte, tant les repères sont mouvants et les effectifs instables. Mais quelques nations semblent mieux armées pour régner sur le continent.

Algérie – Le retour du finaliste meurtri

Finaliste malheureuse à domicile lors de l’édition précédente, l’Algérie avait d’abord renoncé à participer au CHAN 2025, avant de revenir sur sa décision et de valider son billet en barrages face à la Gambie. Sous la direction de Madjid Bougherra, les Fennecs misent sur la continuité, avec des cadres comme Aymen Mahious et Zakaria Draoui toujours présents. Malgré le départ d’Adil Boulbina vers le Qatar, décisif lors des barrages, l’Algérie conserve une ossature solide et expérimentée.

Maroc – L’étiquette du favori malgré les turbulences

Double vainqueur en 2018 et 2020, le Maroc revient avec l’ambition de reconquérir son trône après avoir boycotté l’édition précédente en Algérie. La présence de joueurs comme Youssef Belammari, international A et Mohamed Moufid, participant au Mondial des clubs avec le Wydad, témoigne de la qualité du groupe. Mais la préparation a été perturbée par plusieurs départs vers l’étranger ont contraint Tarik Sektioui à recomposer son groupe à la dernière minute. La défaite 3-1 à domicile contre le Burkina Faso en amical a semé le doute.

Sénégal – Le poids du sacre et le défi du renouvellement

Tenant du titre, le Sénégal fait naturellement partie des favoris. Qualifiés sans encombre face au Liberia, les Lions locaux abordent le tournoi avec un effectif largement renouvelé. Serigne Koité, milieu offensif du Jaraaf, est le seul rescapé du sacre en Algérie. Le sélectionneur Pape Thiaw a été promu à la tête des A, laissant sa place à Souleymane Diallo. Mais les deux défaites en préparation contre l’Ouganda et la Tanzanie ont refroidi les ardeurs.

Nigeria – L’année du déclic ?

Et si c’était enfin la bonne pour le Nigéria ? Fort d’un vivier impressionnant, les Super Eagles locaux sont dirigés par Eric Chelle, également sélectionneur de l’équipe A.
Avec Junior Nduka de Remo Stars en défense, Harrison Austin d’Ikorodu City au milieu et Anas Yusuf de Nasarawa United, meilleur buteur du championnat, les Nigérians possèdent du talent dans toutes les lignes.

Les outsiders à ne pas négliger

RDC – L’héritage en question

Sacrés à deux reprises, les Léopards locaux arrivent affaiblis par des clubs en difficulté, creux générationnel, préparation chaotique entre stage annulé en Algérie et problèmes logistiques.
Malgré leur historique, difficile d’en faire des favoris.

Afrique du Sud – Pari risqué mais audacieux

Le football sud-africain se porte bien, mais l’équipe envoyée au CHAN est méconnaissable. Il s’agit de 14 joueurs sans club, seulement trois issus de Mamelodi Sundowns. Le sélectionneur Molefi Ntseki mise sur la motivation et l’expérience pour compenser le manque de rythme.

Madagascar & Niger – Les revenants en quête de récidive

Demi-finalistes surprises l’édition passée, le Madagascar et le Niger reviennent avec des effectifs remaniés. Leur capacité à rééditer l’exploit dépendra de leur cohésion et de leur capacité à surprendre à nouveau.

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