Valentine Nkwain : Suspension et polémiques, le football camerounais sous tension

Valentine Nkwain accumule les comportements controversés sur et en dehors du terrain

Le football camerounais est de nouveau secoué par un scandale impliquant Valentine Nkwain, le président de Victoria United. Alors que son nom était déjà associé à des accusations graves de torture et de séquestration concernant son gardien Éric Parfait Djomeni, Nkwain se retrouve au cœur d’une nouvelle controverse. Cette fois, ce n’est pas pour ses actes présumés envers ses joueurs, mais bien pour son attitude déplorable lors du match de MTN Elite One entre Victoria United et Dynamo de Douala. Jugé trop agressif et irrespectueux envers les arbitres, il a écopé d’une suspension de 16 matchs pour le reste de la saison, une sanction rappelant celle infligée au président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria en France pour des accusations de corruption envers les arbitres. À cela s’ajoute une amende de 10 millions de FCFA, environ 15 244 euros. Cette décision est un nouveau coup dur pour Nkwain, qui avait récemment pris les rênes de l’équipe en se déclarant entraîneur, mais elle reste loin d’être suffisante face aux accusations plus graves qui pèsent sur lui.

Un silence gênant autour de l’affaire Djomeni

L’attitude de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) dans cette affaire est particulièrement troublante. Tandis que la commission d’homologation et de discipline a agi rapidement pour sanctionner Nkwain pour son comportement inacceptable sur le terrain, les accusations plus graves concernant l’enlèvement et la torture de son gardien Djomeni restent sans suite officielle. Des révélations inquiétantes ont suggéré que d’autres joueurs de Victoria United auraient également subi des mauvais traitements, mais à ce jour, aucune réaction claire des autorités compétentes n’a été observée. Ce mutisme soulève des interrogations, notamment en raison de la relation étroite entre Nkwain et Samuel Eto’o, président de la Fecafoot. Ce silence jette une ombre sur l’intégrité du système de justice dans le football camerounais et met en lumière une situation qui mérite d’être suivie de près.

Les conséquences pour le football camerounais

Ce scandale met en lumière des problématiques plus larges concernant la gestion du football au Cameroun. Alors que les violences physiques et morales subies par les joueurs de Victoria United soulèvent des inquiétudes, la réaction des instances dirigeantes reste insuffisante. Tandis que les avocats du gardien Djomeni et le SYNAFOC, syndicat des footballeurs camerounais, dénoncent fermement ces actes, la Fecafoot semble rester silencieuse. Cette situation fragilise davantage l’image du football camerounais, déjà ternie par des affaires de corruption et de mauvaise gestion. En l’absence d’une prise de position forte, les spectateurs et les joueurs sont de plus en plus préoccupés par l’impunité dont semblent jouir certains dirigeants du sport. La situation pourrait devenir un point de bascule pour les réformes nécessaires au sein de ce milieu, notamment pour protéger les droits et la dignité des footballeurs dans le pays.

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