
La Tunisie s’offre la qualification au bout du suspense
Ce lundi, la Tunisie a rejoint le Maroc parmi les nations africaines déjà qualifiées pour la Coupe du monde 2026. De plus, elle l’a fait dans un style qui restera gravé dans les mémoires : une victoire 1-0 à Malabo contre une Guinée équatoriale survoltée, obtenue dans les toutes dernières secondes de la 8 ème journée des éliminatoires. Un succès qui scelle une nouvelle participation des Aigles de Carthage à un Mondial, sans même attendre les résultats de la Namibie ou les deux dernières journées d’octobre.
Une bataille physique et mentale
Le match a basculé dans une tension extrême dès l’heure de jeu. Portés par un public incandescent, les Equato-Guinéens ont multiplié les offensives, poussant les Tunisiens dans leurs retranchements. Pendant plusieurs minutes, la défense tunisienne a vacillé, mais n’a jamais rompu. Aymen Dahmen, impérial dans ses cages, a sorti des parades décisives. Alors que le match nul et vierge semblait déjà miraculeux, la Tunisie a trouvé les ressources pour frapper en contre. Firas Chawat, entré en cours de jeu, a parfaitement négocié une erreur défensive, servant Mohamed Ali Ben Romdhane, également remplaçant, qui n’a eu qu’à conclure dans le but vide dans les arrêts de jeu. Une action limpide, un timing chirurgical, et une délivrance qui a fait exploser de joie tout un banc, tout un pays.
Les Tunisiens ont souffert et la Guinée équatoriale a dominé les débats en fin de match, avec une intensité offensive rare. Mais les hommes de Sami Trabelsi ont tenu bon, avec courage et solidarité. Dylan Bronn et Hannibal Mejbri avaient déjà montré la voie en première période, tandis que Chawat, possiblement privé d’un penalty en fin de match, a été décisif. Ce succès, arraché contre le cours du jeu, a tout d’un véritable réveil. Toutefois, il est aussi le fruit d’un groupe soudé, d’un plan tactique respecté et d’une capacité à saisir l’instant.
Une qualification qui récompense la constance
Au-delà de ce match épique, la Tunisie valide un parcours solide dans ces éliminatoires. Sans flamboyance, mais avec rigueur et efficacité, les Aigles de Carthage ont su éviter les pièges, gérer les temps faibles et capitaliser sur leurs rares occasions. Cette qualification, obtenue dans un contexte électrique, témoigne d’une maturité collective et d’une résilience précieuse à l’approche du Mondial. Avec cette qualification en poche, la Tunisie peut désormais se projeter vers 2026. Le défi sera immense, mais cette équipe, portée par une nouvelle génération et encadrée par des cadres expérimentés, a les moyens de faire sensation. À Malabo, elle a prouvé qu’elle savait souffrir, attendre son heure, et frapper quand il le faut. Ce sont entre autres des qualités essentielles pour exister sur la scène mondiale.