Tuchel et la leçon sénégalaise : quand l’envie fait la différence

Thomas Tuchel n’a pas mâché ses mots après la défaite de l’Angleterre face au Sénégal. Dans un ton à la fois lucide et critique, le sélectionneur des Three Lions s’est interrogé sur l’état d’esprit de ses joueurs, tout en saluant la détermination de l’adversaire.

« On voit comment les adversaires abordent les matchs contre nous et à quel point battre l’Angleterre signifiait quelque chose pour eux« , a lancé Tuchel, visiblement secoué par l’ambiance d’après-match. Car ce n’est pas tant le score qui l’a marqué, mais bien la scène qui s’est déroulée juste à côté : « J’ai entendu parce que mon vestiaire était à côté du leur, et je me suis demandé : est-ce qu’on aurait célébré de la même manière qu’eux ? »

Le technicien allemand, réputé pour sa rigueur, n’a pas hésité à remettre en question l’intensité et la motivation de son groupe. Il poursuit, presque désabusé :

« Est-ce que j’aurais été le premier à entrer dans le vestiaire en criant « ENGLAND » en tapant sur les caisses ? Est-ce que les joueurs m’auraient suivi ou ils se seraient dit : « qu’est-ce qui lui prend ? C’est qu’un match amical. »

Un discours fort, révélateur d’un malaise plus profond dans cette sélection anglaise, qui semble avoir du mal à se transcender, même face à des adversaires qui, eux, abordent ces rencontres comme des opportunités historiques. Le Sénégal, porté par un engagement total et un collectif solide, a donné une véritable leçon d’envie.

Tuchel envoie donc un message clair : ce n’est pas une question de talent, mais de mentalité. Et pour l’instant, l’Angleterre semble à court de feu sacré.

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