TRICHERIE SUR LES ÂGES, UNE GANGRÈNE POUR LES FOOTBALLEURS

La tricherie sur l’âge des joueurs est une pratique courante dans le milieu du football notamment en Afrique. Elle consiste à diminuer son âge pour espérer obtenir de bons contrats en Europe.

 

C’est un phénomène aux conséquences fâcheuses. Réduire son âge sur papiers est une pratique qui ruine à petit coup la carrière de plusieurs footballeurs en l’occurrence sur le continent africain. Dans un témoignage, Guirane N’Daw, un ancien footballeur cité par Tifos a déclaré « J’ai triché sur mon âge pour être professionnel. En Afrique, je ne dis même pas au Sénégal, le joueur qui ne diminue pas son âge ne pourra pas être professionnel. C’est une réalité, qu’on le veuille ou non. Au Sénégal, 99% des joueurs ont diminué leur âge ». Cette déclaration vient encore prouver que la triche sur l’âge est ancrée dans les habitudes des acteurs dans l’univers du football en Afrique. De nombreux footballeurs et leurs entouragent ignorent qu’on peut mentir sur papier mais jamais sur le terrain. C’est un secret de polichinelle qu’à un certain âge les muscles d’un sportif n’arrivent plus à répondre convenablement comme un jeune de 20 ans. Un footballeur qui prétend prolonger sa carrière au haut niveau en agissant sur son âge sur papier se fait toujours rattraper d’un moment à un autre dans la réalité des faits.

 

En juin 2022, la fédération camerounaise de football a interpellé 44 footballeurs et leurs présidents de clubs respectifs pour suspicion de tricherie sur l’âge. Le nouveau patron de la Fecafoot Samuel Eto’o conscient de ce que représente ce mal pour le football est décidé à changer les habitudes. L’ancien capitaine des lions indomptables est conscient que si les jeunes joueurs de son pays doivent avoir une carrière de sa trempe, la tricherie sur l’âge doit être éradiqué.

 

QUELLE PANACEE FACE AU MAL ?

 

Il est vrai que dans certaines régions reculées en Afrique certains parents mettent du temps avant de déclarer la naissance de leurs enfants et il s’en suit des actes de naissances parfois erronés. Face à cela, il est impérieux que les États Africains orientent davantage leurs politiques faciliter la tâche dans ce sens afin d’éviter ces erreurs sur les dates de naissance qui finissent malheureusement par rattraper.

 

Les fédérations africaines de football doivent intensifier les sensibilisations et surtout veiller de façon stricte au respect des âges au niveau des centres de formations et des équipes de catégorie d’âge. Le suivi rigoureux à tous les niveaux permettra un tant soit peu de réduire considérablement voir d’éradiquer ce phénomène du football africain.

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