Le tacle manqué de Mido contre la CAF et le Royaume chérifien
Dans le litige qui a opposé RS Berkane et l’USM Alger, la Confédération africaine de football a pris fait et cause pour le club marocain, suite au Boycott des matchs : aller et retour de la demi-fianale de la Coupe des Confédérations (2023-2024). Dans le sillage de cette affaire, Ahmed Hossan Hussein Abdelhami dit ‘’Mido’’ sort de son mutisme.
Aujourd’hui âgé de 41 ans, l’ancienne star des Pharaons d’Egypte (51 matchs, 19 buts) et devenu entraîneur (2014-2020) brise le silence pour mettre au pilori le Maroc et la Confédération Africaine de football. Du moins il soupçonne une connivence entre les deux parties, et selon lui, la CAF obéirait aux desiderata du Royaume Chérifien. C’est pour cette raison que l’instance suprême du football continental aurait donné raison à RS Berkane et lui a attribué 6 points sur tapis vert. A priori, il en est rien. Sinon comment comprendrait-on qu’on invite les différends géopolitiques dans le milieu du football, jusqu’à boycotter les matchs officiels d’une compétition statutaire. En la matière, la CAF n’a fait que son travail par l’entremise du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Et cette dernière a dit le droit.
Par ailleurs, Mido s’insurge contre le fait que le Maroc soit devenu une plaque tournante du football continentale contrairement à l’Egypte qui abrite pourtant le siège de la CAF pour la forme, une coquille vide ! « Le siège social de la CAF se situe en Egypte mais les décisions sont prises au Maroc », s’est plaint l’ancien attaquant de Tottenham Hotspur avant d’ajouter, « Ils nous ont laissé le bâtiment de la CAF et ils ont pris en charge toutes les instances du football africain. Tout ceci a été planifié il y a 10 ans ». L’ancien international égyptien semble rater sa cible. Les accusations prêtent à polémique. Il n’avait qu’à s’en prendre à son gouvernement. Au demeurant, le Maroc n’a jamais supplié une nation africaine de venir jouer des matchs amicaux et/ou de qualification pour divers tournois sur son territoire. Bien au contraire, c’est par un manque d’infrastructures adéquates et de stades déclassés que plus d’une quinzaine de pays africains se rabattent sur le Royaume chérifien qui fait d’ailleurs montre de son hospitalité. Si les autorités marocaines ont tissé un maillage d’équipements et de structures sportives de haut standing et en nombre suffisant, que peut-on leur reprocher ? Que l’Egypte en fasse autant et la CAF se joindrait à elle. L’immobilisme dans le sport est banni. Ce n’est pas pour rien que le Maroc, après l’Afrique du Sud en 2010, sera la 2e nation africaine à abriter des matchs de la Coupe du monde et ceci ensemble avec l’Espagne et le Portugal en 2030. Mido a tout simplement raté son tacle.