
le Soudan d’Appiah défie les champions en titre
Le choc du groupe D entre le Soudan et le Sénégal s’annonce électrique au stade Amani de Zanzibar. Kwesi Appiah, sélectionneur du Soudan, ne cache pas ses ambitions qui sont là victoire aux champions en titre et la validation d’une qualification éclatante pour les quarts de finale. Le Soudan en tête, mais Appiah vise plus haut.
Fort d’un succès retentissant 4-0 contre le Nigéria, le Soudan domine provisoirement le groupe.
Appiah, un technicien bien intégré
Originaire du Ghana, Appiah s’est parfaitement adapté à son environnement. Pour pallier la barrière linguistique, il s’appuie sur son staff arabophone : « Pour une communication efficace, j’ai mes adjoints qui parlent arabe. Je donne mes consignes, ils adjoints les transmettent. » Le Soudan est bien positionné dans le groupe mais Appiah ne veut pas se contenter d’un nul : « Je n’aborde jamais un match pour défendre. La meilleure façon de défendre, c’est l’attaque », martèle-t-il. Pour lui, chaque match est une opportunité de victoire.
Respect pour le Sénégal, mais pas de complexe
Appiah reconnaît la qualité du Sénégal, sacré en 2022, mais avertit : « Je fais aussi savoir au Sénégal mais ne sera pas une partie de plaisir. Il faudra se battre jusqu’à la dernière minute. » Invaincu depuis novembre 2024, le Soudan aborde ce duel avec confiance et détermination. Après un nul contre le Congo, les Soudanais ont surclassé le Nigéria avec des buts venus de plusieurs joueurs. Appiah insiste sur l’importance des coups de pied arrêtés, tout en soulignant les limites du travail tactique en sélection : « Mettre en place une stratégie en club est plus simpe. En sélection, le temps est très limité . »
Diallo veut écrire une nouvelle page
De son côté, Souleymane Diallo, sélectionneur sénégalais, qualifie ce duel de « quart de finale avant l’heure ». Il veut rester à Zanzibar, où son équipe a ses repères. Mais il reconnaît que la victoire du Soudan contre le Nigéria a changé la donne : « Cela met un peu de pression sur moi. » Malgré tout, Diallo croit en son groupe jeune et ambitieux : « Mes joueurs ont faim de succès. Ils veulent écrire leur propre histoire. Être champion, c’est de l’histoire et l’histoire appartient au passé. On doit se concentrer sur le présent et l’avenir »
Avec 4 points après deux matchs, le Sénégal fait mieux qu’en 2022. Toutefois, Diallo reste concentré : « Au lieu de se projeter sur le match du Congo, faisons notre part : gagner. » Le Congo, toujours en course, pourrait profiter d’un faux pas. Quant au Nigéria, il est déjà éliminé. Un nul entre le Soudan et le Sénégal qualifierait les deux. Mais une victoire combinée à un bon résultat du Congo pourrait bouleverser l’équilibre et éliminer un favori.