Sénégal contre Zambie, duel clé à Mohammédia pour la CAN Féminine 2024
Le Sénégal et la Zambie s’affrontent ce mercredi à 17 h au stade El Bachir de Mohammédia dans un match crucial pour la suite de leur parcours à la CAN Féminine 2024. Deux styles, deux ambitions, et une même volonté de s’imposer.
Après une première journée contrastée pour les deux sélections, le Sénégal et la Zambie se retrouvent dans un duel à fort enjeu. D’un côté, des Lionnes de la Téranga solides et ambitieuses après leur large victoire face à la RD Congo. De l’autre, des Copper Queens frustrées d’avoir concédé le nul contre le pays hôte. Ce match est plus qu’une étape : c’est déjà un tournant.
Le Sénégal veut confirmer
Mame Moussa Cissé l’a dit sans détour : « Ce match face à la Zambie, c’est un challenge, un vrai test pour notre équipe. » Après le 4-0 infligé à la RD Congo, les Sénégalaises abordent cette deuxième rencontre avec confiance, mais sans excès. L’état d’esprit est clair : progression par étapes. Le sélectionneur insiste sur l’approche collective : « Nous sommes outsiders, mais nous allons nous donner les moyens d’exister. »
Solides défensivement, rigoureuses dans les phases de construction, les Lionnes veulent imposer leur discipline. « Nous devons être cliniques dans les deux surfaces : efficaces devant, solides derrière« , ajoute Cissé. Une exigence qui résume bien le plan de jeu sénégalais.
La Zambie veut rebondir
Les Copper Queens, elles, sortent d’un nul frustrant face au Maroc (2-2). Une rencontre qu’elles auraient pu plier, mais leur manque de réalisme leur a coûté deux points. « Nous avons été solides défensivement, tranchants en transition, mais trop imprécis« , résume Nora Häuptle, sélectionneuse suisse de la Zambie.
Contre le Sénégal, l’objectif est simple : marquer pour rester en course. « Il faudra être plus patients et plus réalistes« , affirme-t-elle. Avec 12 tirs dont 8 cadrés contre le Maroc, les intentions étaient claires. Il s’agit désormais de les convertir.
Deux styles, deux philosophies
Ce match oppose deux visions du jeu. Le Sénégal, compact et stratégique, sait alterner pressing haut et gestion des temps faibles. La Zambie, plus directe, mise sur la vitesse et l’explosivité. Le duo Banda – Kundananji est au cœur du dispositif : « C’est une équipe avec beaucoup d’impact et de vitesse. Elle peut faire mal en très peu de temps« , note Cissé.
La réponse sénégalaise ? Miser sur l’expérience de joueuses comme Korka Fall, cadre du vestiaire depuis plus de treize ans. « J’ai appris à me connaître, à me préserver, à être plus forte mentalement« , confie-t-elle, prête à guider les plus jeunes dans ce rendez-vous clé.
Les duels à suivre
Le face-à-face entre Korka Fall et Racheal Kundananji s’annonce intense. La capitaine sénégalaise incarne la stabilité et le calme. En face, Kundananji est l’atout explosif. « On a tourné la page du Maroc. Ce match est crucial, et je suis là pour aider l’équipe à faire la différence », dit-elle, déterminée.
Au milieu, l’affrontement sera aussi tactique : la capacité des Zambiennes à prendre de vitesse une défense sénégalaise bien en place sera un facteur clé. Mais la technicienne suisse se veut prudente : « Le Sénégal est une équipe physiquement impressionnante. À nous de répondre avec notre technique et un meilleur contrôle du ballon. »
Le Sénégal face à son passé récent
La dernière fois que ces deux nations se sont croisées en CAN Féminine, en 2022, c’est la Zambie qui avait éliminé le Sénégal aux tirs au but (1-1, 4-2). Ce match avait privé les Lionnes d’une qualification directe à la Coupe du Monde. Un souvenir encore dans les têtes, mais que Cissé refuse d’entretenir : « Je ne suis pas revanchard. Ce qui m’intéresse, c’est le travail qu’on a fait depuis. »
Qualification en ligne de mire
Avec trois points déjà en poche, le Sénégal peut valider son ticket pour la suite en cas de victoire. La Zambie, elle, n’a pas le droit à l’erreur. Mais la pression ne semble pas les affecter. « Nous savons ce que nous avons à faire. Le ballon est rond, tout peut arriver, mais nous allons tout donner pour transformer nos occasions en buts« , assure Kundananji.
