Nouveau roi du couloir, Hakimi détrône Dani Alves
Dans une saison où les repères s’effacent, Achraf Hakimi continue de redessiner les contours du poste de latéral. Samedi soir, afin de marquer un peu plus la coupe du monde des clubs de son empreinte, le joueur du Paris Saint-Germain a une nouvelle fois fait parler sa classe et son influence, lors du quart de finale de la Coupe du monde des clubs face au Bayern Munich. Sur le deuxième but parisien, il sert Ousmane Dembélé d’un centre millimétré, portant son total de passes décisives à 15 cette saison. En y ajoutant ses 11 buts, Hakimi atteint désormais 26 contributions décisives toutes compétitions confondues. Ce chiffre est loin d’être anodin, il fait tomber un record vieux de plus d’une décennie, détenu jusqu’ici par le brésilien Dani Alves, fort de ses 25 contributions en 2010-2011 avec le FC Barcelone.
Une saison de tous les superlatifs
Ce record n’est pas qu’un simple jalon statistique. Il symbolise la métamorphose d’un joueur devenu bien plus qu’un défenseur. Véritable moteur offensif du PSG, Hakimi incarne cette nouvelle génération de latéraux hybrides, capables d’être à la fois créateurs, finisseurs et leaders. Certes, le Marocain a bénéficié de quelques matches supplémentaires grâce à la Coupe du monde des clubs. Mais réduire son exploit à une question d’opportunités serait passer à côté de l’essentiel : sa régularité, son impact dans les grands rendez-vous, et sa capacité à faire basculer les matchs. Révélé au Real Madrid, affûté à Dortmund et affirmé à l’Inter, Hakimi semble aujourd’hui atteindre sa pleine maturité footballistique. Et ce n’est pas un hasard si son nom revient avec insistance dans les discussions autour des plus prestigieuses distinctions individuelles.
Le Ballon d’Or, une ambition légitime
Déjà considéré comme le grand favori pour le Ballon d’Or Africain, Hakimi pourrait bien viser plus haut. De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer sa présence parmi les prétendants au Ballon d’Or France Football. Son sélectionneur, Walid Regragui, n’a pas mâché ses mots : « Quand on parle de l’élite du football mondial cette saison, on ne peut pas ignorer ce que Achraf Hakimi a accompli, aussi bien en club qu’en sélection. Le Ballon d’Or ne devrait pas seulement récompenser des statistiques, mais aussi une influence globale sur le football mondial. À ce titre, Achraf Hakimi est, selon moi, un candidat naturel, légitime et incontournable. »
Au-delà des chiffres, c’est une aura, une constance et une capacité à incarner un projet collectif qui plaident en faveur du Lion de l’Atlas. Dans un football en quête de nouveaux visages, Hakimi s’impose comme un symbole d’excellence africaine et un ambassadeur d’un poste en pleine révolution.
