Le cri du cœur de Regragui pour Hakimi et l’Afrique

L’entraîneur de l’équipe nationale marocaine, Walid Regragui, n’a pas mâché ses mots lorsqu’il s’est exprimé sur le statut d’Achraf Hakimi dans le football mondial. Fier de son latéral droit, le sélectionneur estime que l’international marocain est injustement sous-estimé, notamment en raison de son poste et de ses origines. Dans une déclaration au terme du match amical face aux Guépards du Bénin, Regragui affirme : « Achraf Hakimi doit s’asseoir à la table du Ballon d’Or. Le problème, c’est qu’il est arrière droit et africain… ll faut qu’on le pousse ! Pour moi, bien-sûr qu’hakimi est dans le top3 du ballon d’or et peut-être pas 3e » Ces mots forts résonnent comme un cri du cœur, pointant du doigt les biais persistants dans les récompenses individuelles, souvent dominées par les attaquants européens ou sud-américains. Regragui met ainsi en lumière le parcours exceptionnel d’un joueur qui, malgré sa position défensive, influence profondément le jeu et incarne un symbole de fierté pour tout un continent. Hakimi, par son talent, sa régularité et ses performances en club comme en sélection, s’impose comme l’un des meilleurs à son poste, voire au-delà.

Une reconnaissance trop rare pour les joueurs d’autres postes…

Le discours de Walid Regragui soulève un débat plus large sur la reconnaissance des défenseurs et plus spécifiquement des latéraux, dans les distinctions individuelles. Trop souvent, le Ballon d’Or échappe aux joueurs défensifs, au profit des buteurs et des créateurs offensifs. Et lorsqu’un joueur africain est en lice, il semble devoir accomplir des exploits démesurés pour obtenir ne serait-ce qu’une place sur le podium. Achraf Hakimi, lui, coche pourtant toutes les cases : régularité en club, performances de haut niveau, et rôle clé dans les performances remarquables du Paris Saint-Germain et du Maroc. Regragui appelle à une mobilisation : « IL FAUT QU’ON LE POUSSE ! », dit-il avec insistance. Ce soutien n’est pas qu’un plaidoyer personnel ; il représente aussi un changement de regard nécessaire sur le football africain et les rôles souvent jugés « secondaires » sur le terrain. À l’heure où la mondialisation du football met en avant des talents venus de tous horizons, il devient important de briser les stéréotypes et de récompenser l’excellence, quelle que soit sa forme. Hakimi n’est pas seulement un excellent arrière droit : pour son entraîneur et pour beaucoup, il est tout simplement un des meilleurs joueurs du monde.

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