
Parades décisives et tirs au but : trois chefs-d’œuvre signés Yassine Bounou
Longtemps dans l’ombre, Yassine Bounou s’est imposé ces cinq dernières années comme l’un des gardiens les plus redoutés de la planète, notamment dans l’exercice délicat des penalties. Avant de rejoindre l’Arabie Saoudite, il a enchaîné les prestations de haute volée, que ce soit sur la scène mondiale ou européenne. Retour sur trois rencontres où “Bono” a véritablement laissé son empreinte.
3. Al Hilal – Real Madrid (Coupe du monde des clubs 2025) : L’ultime arrêt
Le 18 juin 2025, Al Hilal croise la route du Real Madrid en pleine Coupe du monde des clubs. Alors que les Merengue pensent tenir la victoire grâce à un penalty est accordé à la 92ème minute, Federico Valverde s’avance, sûr de lui et de sa puissance de frappe, en l’absence du maître à tirer Kylian Mbappé. Mais sur sa ligne, Bounou, impassible, devine l’intention. Le tir de l’Uruguayen, placé à mi-hauteur côté gauche, est repoussé avec autorité par le portier marocain. Une parade salvatrice qui scelle un match nul arraché de haute lutte, après l’ouverture du score madrilène signée Gonzalo Garcia et l’égalisation sur penalty de Ruben Neves. Une énième démonstration de l’expertise de Bounou dans les moments décisifs.
2. Séville – AS Roma (finale Ligue Europa 2023) : Budapest au bout des gants
Le 31 mai 2023, Séville dispute sa septième finale de Ligue Europa face à l’AS Roma. Au terme d’un duel tendu conclu sur un score de parité d’un but partout, tout se joue lors de la séance fatidique des tirs au but. Et comme un aimant à destinées, Bounou détourne deux penalties, notamment ceux de Mancini et Ibáñez, scellant ainsi le triomphe andalou. Homme du match, il offre à Séville un septième sacre continental et entre un peu plus dans la légende du club. Une nuit européenne qu’on n’oubliera pas de si tôt quoique deux années soient passées depuis ce moment épique.
1. Maroc – Espagne (1/8e de finale Coupe du monde 2022) : Naissance d’un mythe
Le 6 décembre 2022, l’histoire bascule du côté du royaume chérifien. Face à l’Espagne, le Maroc résiste pendant 120 minutes d’un combat haletant. Puis vient la loterie des tirs au but. C’est là que Bounou se mue en symbole national pour tout un peuple. L’ancien de Séville repousse deux tentatives espagnoles signées Carlos Soler et Sergio Busquets tandis qu’une autre frappe échoue sur le poteau. Le Maroc triomphe, franchit pour la première fois les quarts, puis s’invite dans le dernier carré de la plus prestigieuse compétition footballistique du monde. Ce match fondateur projette Yassine Bounou au rang d’icône. Plus qu’une performance, une naissance : celle d’un mythe pour tout un continent.