John Obi Mikel, le héros silencieux du Nigeria lors des Jeux olympiques de Rio 2016

Pilier de la génération dorée du Nigeria, John Obi Mikel n’a pas seulement brillé par sa longévité ou ses titres, dont une Ligue des champions avec Chelsea mais aussi par sa générosité. Lors des Jeux olympiques de Rio 2016, alors que les Super Eagles étaient bloqués à l’aéroport à cause d’un blocage administratif, Mikel confie avoir faire un geste fort mais rare : << J’ai utilisé mon propre argent pour financer le voyage des Super Eagles nigérians aux Jeux olympiques de Rio 2016, soit près de 50 millions de nairas >>. Il raconte : << En 2016, l’équipe nationale nigériane était bloquée à l’aéroport alors qu’elle devait se rendre aux Jeux olympiques de Rio. Bien que le budget ait été approuvé, les fonds ont été retenus par le responsable chargé de les débloquer, laissant l’équipe sans ressources pour voyager. >> Grâce à son intervention, le Nigeria a pu non seulement participer, mais aussi briller lors de cette compétition « J’ai payé le voyage de l’équipe, et nous avons ensuite remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques. » a-t-il laissé entendre.

L’élégance d’un leader sur et hors du terrain…

Au-delà de la médaille, c’est un message fort que Mikel a envoyé. Il incarne un leadership rare, fondé sur l’action et le patriotisme. « Cela fait des années maintenant. Je n’ai jamais récupéré cet argent, mais la joie et la fierté d’avoir aidé mon pays et ces jeunes joueurs à réussir valaient plus que l’argent », confie-t-il. Ce geste révèle une personnalité aussi noble que ses performances. Ancien joueur de Chelsea, champion d’Afrique en 2013, Mikel est aussi un homme profondément attaché à son pays. Il a eu 90 sélections avec les Super Eagles et 6 buts, mais c’est surtout son engagement durant tout ce temps qui a marqué les esprits. Dans une période où beaucoup dénoncent le désengagement des instances dirigeantes de certains pays ou de certains joueurs, l’ex-milieu montre que l’héritage d’un joueur se mesure aussi à son humanité. Son exemple rappelle combien le football africain a besoin d’ambassadeurs intéressés, capables de porter haut les couleurs nationales, sur le terrain comme dans les coulisses.

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