
Neil El Aynaoui : le cœur enfin tourné vers les Lions de l’Atlas
Le voile semble enfin se lever sur l’un des feuilletons les plus suivis du football marocain. Transféré cet été du RC Lens à l’AS Rome pour la somme de 25 millions d’euros, Neil El Aynaoui, milieu de terrain élégant et prometteur, a profité d’un match amical face à son ancien club pour clarifier sa position vis-à-vis de la sélection nationale du Maroc. Sur la pelouse où il a fait ses armes, le Franco-Marocain de 24 ans a livré une prestation solide sous les couleurs romaines, ponctuée d’une victoire 2-0. Mais c’est en zone mixte, après le coup de sifflet final, que les projecteurs se sont braqués sur une autre question : celle de son avenir international. Interrogé sur une éventuelle participation à la Coupe d’Afrique des Nations 2025, organisée au Maroc, El Aynaoui a enfin entrouvert la porte.
Un engagement en suspens, une volonté affirmée
“Oui, bien sûr. Je travaille en club, je donne tout pour progresser. J’ai eu l’occasion de jouer avec les jeunes du Maroc, et je sais que si je suis performant avec la Roma, le reste suivra naturellement. Pour l’instant, je me concentre sur mon club, et on verra ce que l’avenir nous réserve.”, a confié le marocain. Ces mots, simples mais lourds de sens, marquent un tournant dans le parcours du joueur. Depuis son apparition avec les U23 marocains en septembre 2023, El Aynaoui entretient une relation ambivalente avec la sélection A. Né en France, formé dans l’Hexagone, il incarne cette génération de talents binationaux dont le choix de sélection est souvent scruté, commenté, parfois même contesté.
Son entourage, lui, ne laisse place au doute : Neil a bel et bien choisi le Maroc. Pourtant, les faits tardent à suivre. En juin dernier, une blessure est venue repousser une première convocation attendue, alors que les Lions de l’Atlas affrontaient la Zambie et le Niger dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Une nouvelle absence qui a alimenté les interrogations.
Regragui, stratège et gardien de l’identité nationale
Le sélectionneur Walid Regragui, conscient du potentiel du joueur mais soucieux de préserver l’identité et la cohésion de son groupe, n’a pas hésité à hausser le ton en mars dernier. À travers des déclarations fermes, il a rappelé que le maillot national ne se mendie pas, et que l’engagement doit être total. Aujourd’hui, la balle semble dans son camp. Avec un El Aynaoui en pleine ascension, désormais installé dans un club prestigieux et prêt à franchir le cap, le moment paraît venu pour sceller cette union attendue. Toutes les conditions sont réunies enfin pour que le fils du tennisman Younes El Aynaoui rejoigne les rangs des Lions de l’Atlas.