ASEC Mimosas, un modèle d’inspiration pour les clubs togolais ?

L’ASEC Mimosas, fleuron du football ivoirien, s’impose comme une référence pour les clubs africains. Comme plusieurs clubs d’Afrique du Nord, l’équipe ivoirienne s’impose grâce à son modèle économique et sportif basé sur une formation d’excellence et une structuration rigoureuse. Les clubs togolais devraient en prendre de la graine.

Avec plus de 2 milliards de FCFA générés par la vente de joueurs issus de son Académie MimoSifcom, l’ASEC domine la Ligue 1 ivoirienne et rayonne en Afrique. Au Togo, où le championnat reste amateur et les joueurs peinent à vivre de leur passion, l’ASCK, avec son stade Welou et son académie émergente, pourrait s’inspirer de ce modèle pour transformer le football local.

L’ASEC Mimosas : un modèle économique performant

Fondé en 1948, l’ASEC Mimosas est le club le plus titré de Côte d’Ivoire avec 29 championnats et une Ligue des champions CAF en 1998. Son Académie MimoSifcom, créée en 1993 par Jean-Marc Guillou, a formé des stars comme Yaya Touré, Gervinho, et récemment Oumar Diakité, transféré pour des millions. En 2024, l’ASEC a généré 3,849 milliards de FCFA de revenus, dont 1,226 milliard de bénéfices, grâce à une structure diversifiée. Les transferts de joueurs ont rapporté plus de 2 milliards de FCFA.

Ce succès repose sur une formation gratuite, combinant football et éducation (maths, français, anglais), des infrastructures modernes (stade, centre d’entraînement), et une ambition compétitive. L’ASEC vise chaque saison les deux premières places de la Ligue 1 ivoirienne, qualificatives pour la Ligue des champions CAF ou la Coupe de la Confédération, où les primes atteignent 500 millions de FCFA. Avec 40 000 abonnés et des sponsors comme SIFCA, le club bénéficie d’un soutien financier et populaire massif.

Le football togolais : un contraste saisissant

Au Togo, le championnat est amateur, avec des salaires de 100 000 à 150 000 FCFA par mois. Ce qui pousse les joueurs à cumuler des emplois comme chauffeurs de taxi-moto. Ce manque de professionnalisme freine le développement des talents et l’attractivité du championnat.

L’ASCK, basée à Kara, se distingue toutefois avec son stade Welou (10 000 places) et une académie en construction, ayant permis un titre national en 2022-2023 et une participation à la Ligue des champions CAF.

Contrairement à la Côte d’Ivoire, boostée par la CAN 2023 et une diaspora investisseuse, le Togo reste « enclavé » et doit repenser son « mindset » pour attirer sponsors et partenaires.

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