Sous la houlette de Saintfiet, les Aigles du Mali veulent s’envoler jusqu’au dernier carré
À l’approche de la CAN 2025 au Maroc, le sélectionneur malien Tom Saintfiet affiche une ambition lucide et assumée qu’est de placer les Aigles du Mali parmi les quatre meilleures nations du continent.
Un bâtisseur à la tête des Aigles
Dans un Groupe A relevé, aux côtés du Maroc, pays hôte, de la Zambie et des Comores, Tom Saintfiet ne tremble pas en ce qui concerne ses ambitions. Le technicien belge, désormais à la tête des Aigles, croit fermement au potentiel de son groupe à travers une défense solide, un milieu de terrain dense et une dynamique collective qui inspire confiance. “Le Mali a la qualité pour faire partie des grandes nations africaines. Nous devons désormais accompagner cela par des résultats concrets”, confie-t-il. D’ailleurs, les chiffres lui donnent entièrement raison puisqu’en 12 matchs compétitifs, son équipe affiche 8 victoires, 3 nuls et une seule défaite. Avec 2,25 points de moyenne par match, Saintfiet signe le meilleur ratio pour un sélectionneur malien depuis 2002. Les Aigles ont marqué 1,83 but par rencontre et n’en concèdent que 0,25, un équilibre rare à ce niveau.
Un groupe relevé, une ambition affirmée
Mais au-delà de ces statistiques impressionnantes, c’est toute une philosophie qui s’impose. “Chaque joueur connaît son rôle. Le Mali est une équipe difficile à manœuvrer”, insiste-t-il. Homme de méthode, bâtisseur dans l’âme, Saintfiet veut transformer l’attente du peuple malien en exploit historique. Finaliste en 1972, demi-finaliste à quatre reprises, le Mali attend toujours son sacre continental. Interrogé sur le tirage, le sélectionneur relativise : “Beaucoup ont parlé du ‘groupe de la mort’. Pour moi, c’est une poule très intéressante. Il n’y a jamais de match facile à la CAN.” Face au Maroc, grand favori, il voit beaucoup plus qu’une opportunité qu’un obstacle : “ Le Maroc est le grand favori. C’est un plaisir de jouer contre eux, surtout dans leur pays.”
Des chiffres qui parlent et une CAN à conquérir
Pour cette édition de la plus grande compétition continentale, le cap est clair : “Pour nous, le minimum, c’est une demi-finale.” Saintfiet vise même la première place du groupe, conscient des avantages calendaires qu’elle pourrait offrir : “Cela ne sera pas facile, mais il faudra bien gérer nos matchs contre les Comores et la Zambie.” Avec sérénité et conviction, le sélectionneur de 52 ans, fin connaisseur du territoire africain, incarne une ambition mesurée mais résolue. Le Mali, porté par une dynamique nouvelle, s’avance vers la CAN 2025 avec l’espoir de faire tomber les murs de l’histoire.
