Les enseignements de la J1 du Groupe F
La première journée du Groupe F a rendu son verdict ce mercredi 24 décembre, confirmant le statut des deux favoris mais révélant également une fragilité inattendue face à des outsiders sans complexes. Le Cameroun et la Côte d’Ivoire s’emparent des commandes, mais les enseignements de ces deux rencontres (1-0) suggèrent une suite de compétition plus disputée que prévu.
La résilience camerounaise face à la pression
Le premier enseignement majeur concerne la capacité du Cameroun à tenir un résultat dans l’adversité. Malgré une forte poussée gabonaise, les Lions Indomptables ont su faire preuve de résilience pour préserver l’avantage acquis grâce à Karl Etta Eyong, servi par une passe décisive de Bryan Mbeumo. Ce succès met en lumière la solidité d’une défense articulée autour de Nouhou Tolo et Samuel Kotto, mais surtout l’importance cruciale d’un gardien comme Devis Epassy, dont les interventions ont été déterminantes pour masquer les périodes de flottement collectif. Le Cameroun gagne en confiance, mais a montré qu’il pouvait être bousculé physiquement et tactiquement jusqu’aux derniers instants.
Les Éléphants doivent mieux faire
Pour le champion en titre, l’enseignement principal est celui de l’efficacité minimale. Face au Mozambique, la Côte d’Ivoire a assuré l’essentiel sans briller outre mesure.
La paire d’ailiers composée de Yan Diomande et de Amad Diallo a représenté un danger permanent pour la défense du Mozambique, multipliant les provocations et les situations chaudes. Cependant, ce rideau de fer n’a pas suffi à masquer un manque criant de réalisme devant le but. Cependant, cette domination sur les ailes n’a pas été concrétisée par un réalisme suffisant devant le but. Ce manque de tranchant s’explique notamment par des choix tactiques discutables, comme la titularisation de Wilfried Zaha dans l’axe. Aligner un ailier de métier à un poste de finisseur paraît incohérent, d’autant plus qu’un véritable attaquant de pointe comme Jean-Philippe Krasso était disponible dans l’effectif pour occuper ce rôle de numéro 9 naturel.
Des outsiders qui bousculent l’ordre établi
Le dernier enseignement concerne le niveau de compétitivité du Gabon et du Mozambique. Aucune de ces deux équipes n’a sombré, et le Gabon a même fini la rencontre en mettant les Camerounais sous une pression extrême, provoquant un sentiment de peur dans les rangs des Lions en fin de match. L’écart entre les cadors et les outsiders semble s’être réduit, transformant ce groupe de la mort en un véritable défi physique et mental où chaque but d’écart sera une denrée rare.