Georgi Minoungou, l’Étalon dont la résilience inspire tout un continent.
Détermination, foi, courage et talent : le parcours de Georgi Minoungou ressemble à un récit que le football africain chérit tant. À 23 ans, l’attaquant burkinabè s’apprête à vivre sa première Coupe d’Afrique des Nations, porté par une trajectoire à la fois fulgurante et profondément humaine. De son épreuve médicale qui aurait pu briser sa carrière à sa révélation internationale avec le Seattle Sounders, le jeune prodige a transformé chaque obstacle en levier de renaissance. À quelques jours de la CAN 2025, il s’est livré à la CAF avec sincérité sur ses ambitions, son histoire et la mission qui l’anime désormais : défendre les couleurs du Burkina Faso avec le cœur et l’âme.
Une épreuve personnelle transformée en force intérieure
Derrière son ascension spectaculaire se cache pourtant une histoire plus intime et bouleversante. En 2023, Georgi Minoungou a été frappé par une grave infection oculaire qui a nécessité une opération lourde. L’intervention l’a laissé presque aveugle de l’œil gauche, un choc pour tout sportif de haut niveau. Mais loin de céder au découragement, il a puisé dans cette épreuve une motivation nouvelle. Son parcours est devenu un symbole de persévérance silencieuse, un témoignage que la force d’un homme ne se mesure pas seulement à ses performances, mais aussi à sa capacité à se relever. Son retour au plus haut niveau, puis sa performance éclatante au Mondial des Clubs, prouvent qu’il a transformé cette brisure en énergie vitale. « Je veux être un exemple de persévérance », dit-il. « J’aimerais que les jeunes retiennent qu’il n’y a pas de limites quand on croit en soi. »
Une ascension fulgurante : de Seattle au regard du monde
Révélé lors de la dernière Coupe du Monde des Clubs disputée avec le Seattle Sounders, Georgi Minoungou a vu sa carrière prendre une dimension inattendue. Alors qu’il affrontait des icônes du football mondial comme Achraf Hakimi ou Nuno Mendes, le jeune Burkinabè n’a jamais vacillé. Mieux encore, il a marqué les esprits et étonné le continent. « Après cette compétition, il y a eu un déclic », confie-t-il. « J’ai goûté au très haut niveau et j’ai compris ce qu’il fallait pour y rester. » Cet événement, qui a mis en lumière son talent devant une audience mondiale, a servi de passerelle vers une reconnaissance immédiate. En quelques semaines, son nom a circulé dans les médias, au sein de la fédération et jusque dans les foyers burkinabè. Cette exposition planétaire a ouvert un nouveau chapitre, révélant un joueur prêt à assumer son destin parmi les Étalons.
Une première CAN comme mission nationale
À quelques jours du démarrage de la plus grande messe de football sur le continent Georgi Minoungou s’apprête à vivre ce qu’il qualifie de « rêve d’enfant ». Il avance avec lucidité, mais aussi avec ambition, conscient de la responsabilité qui l’attend dans un groupe relevé composé de l’Algérie, du Soudan et de la Guinée équatoriale. Il travaille sans relâche pour être plus décisif, marquer davantage, offrir plus de passes, être plus tranchant. « Et que je sois sur le terrain ou sur le banc, je donne toujours 100 % pour l’équipe », assure-t-il. Derrière son sourire, on devine une détermination forgée par les épreuves et polie par l’expérience. À l’heure d’imaginer l’après-tournoi, il ne cache pas son rêve qui est de lire un jour dans les journaux la phrase qui ferait vibrer un pays entier « Le Burkina Faso remporte la CAN. »
Le parcours de Georgi Minoungou dépasse le simple cadre du football. C’est celui d’un jeune homme qui a refusé la fatalité, qui a converti une blessure profonde en une énergie rayonnante. Avec seulement six sélections, Georgi Minoungou a récemment ouvert son compteur de buts pour le Burkina Faso, inscrivant un triplé contre le Bénin lors du match amical du 18 novembre 2025.
