Côte-d‘Ivoire-Nigéria : Une finale de rêve, les clés du match et de la revanche dans l’air !
Ce dimanche 11 février 2024 au stade Alassane Ouattara à Abidjan, les rideaux vont tomber sur la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Quoi de mieux qu’une finale alléchante au programme pour clôturer un mois de festivités footballistiques ponctué par des surprises et des situations rocambolesques.
Un parcours dantesque pour les Eléphants
Les Eléphants de la Côte d’Ivoire, pays hôte de cette édition de la CAN, ont eu un parcours presque chaotique. Ils ont souffert ! L’Éléphant chancèle, titube mais avance malgré tout. L’équipe ivoirienne s’est extirpée de situations extrêmement délicates. D’abord repêchée comme le dernier des 4 meilleurs troisièmes après avoir subi l’humiliation face à la Guinée équatoriale (4-0) et battu par le Nigéria (1-0), la Côte d’Ivoire sort des poules par un heureux hasard dû à des concours de circonstances de dernières heures, comme le Ghana qui encaisse deux buts coup sur coup dans les ultimes minutes face au Mozambique, perdant ainsi les 3 points du match. En huitième, la Côte d’Ivoire a été menée pendant 85 minutes et devra sa qualification contre le Sénégal, le champion en titre, grâce à un pénalty de Kessié 86’ et aux tirs au but (5-4). En quart, elle est aussi menée jusqu’au but égalisateur d’Adingra à la fin du temps règlementaire 90’, avant de prendre l’avantage par le truchement de Diakité 122’ ! Par contre sa demi-finale, malgré un score étriqué face la RD Congo, a été en pleine maîtrise. Un regain de forme, somme toute, que l’on doit au sélectionneur intérimaire Emerse Faé qui a remplacé entre temps Gasset.
Le Nigéria, une campagne convaincante
Logé dans la poule A, le Nigéria a terminé avec 7 points et deux victoires (1-0) sur la Guinée Bissau et la Côte d’Ivoire puis un nul (1-1) face à la l’éblouissante Guinée équatoriale. En huitième, les Super Eagles ont étouffé les Lions Camerounais (2-0) avant d’écarter les athlétiques antilopes noires de l’Angola (1-0) en quart. En demie, ils ont échoué sur une valeureuse équipe sud-africaine (1-1) mais finissent par se qualifier aux tirs au but (4-2).
Super Eagles et Eléphants, les forces en présence
Les Super Eagles du Nigéria, sont pour la 8e fois en finale de la CAN et l’ont remportée à trois reprises : 1980, 1994 et 2013. C’est une grande nation du football africain qui est surtout redoutée dans les catégories inférieures. Elle est très talentueuse mais, par manque de cohésion avec un jeu misant surtout sur les coups de génie, succombe. En face, les Eléphants de la Côte d’Ivoire disputent leur 5e finale de la CAN, et ont été vainqueurs à deux reprises en 1992 et en 2015. Le pays est aussi fournisseur de talents sportifs. Mais, elle semble avoir perdu son jeu latin fluide et plaisant pour une cacophonie rythmée par des coups du sort. Mais, l’Eléphant réserve toujours des surprises.
Les clés du match, la revanche sur un Nigéria toujours solide…
A ne point en douter, l’une des clés de voûte de cette rencontre reste le 12e homme, le public. Et sur ce point, la Côte d’Ivoire pays hôte a un avantage décisif sur le Nigéria. Le second argument militant pour la Côte d’Ivoire est la résurrection sous la houlette de Faé. Humiliés devant leur public, les Eléphants miraculés, continueront à laver l’affront. Ils ont été déjà battus par le Nigéria (1-0) lors de la 2e journée du groupe A sur un but unique, un pénalty transformé par le capitaine Nigérian Troost-Ekong devant 49 517 spectateurs dans le stade Alassane Ouattara, le même qui abritera la finale. C’est pour dire, que les Super Eagles gèrent bien l’influence du public. Ils possèdent l’une des meilleures défenses du tournoi avec seulement 2 buts encaissés dont un sur pénalty. En attaque Osimhen, sans être prolifique, abat un travail titanesque et fait preuve d’altruisme. Il semble investi d’une mission. C’est plutôt Ademola Lookman (3 buts) qui fait feu de milles bois et sera surveillé par la fébrile défense ivoirienne. En face, le retour en grâce de Haller peut faire très mal. L’unique buteur de la demi-finale pourra s’appuyer sur le prodige Adingra et la forme retrouvée de Gradel. La flèche Singo qui a fait oublier Aurier, peut être une solution pour l’équation nigériane avec ses centres au cordeau.
Une petite touche allégorique, les Eléphants ont déjà écrasé les Aigles du Mali, qu’en sera-t-il de ceux du Nigéria ?