Samuel Eto’o reçoit un ultimatum du TAS !
Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a envoyé une note à la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) de Samuel Eto’o qui est invitée à régler une de ses dettes dans le plus bref des délais au risque de s’exposer à de sévères sanctions.
L’étau se resserre autour de Samuel Eto’o. Déjà esseulé ou presque dans le conflit qui l’oppose au ministre des sports Narcisse Mouelle Koumbi au sujet de Marc Brys et du staff des Lions Indomptables, le président de la Fecafoot se retrouve dans une situation peu enviable où il semble seul contre tous. La grande mobilisation des Camerounais lors de la réception du Cap-Vert (victoire 4-1) à l’occasion de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 et le fait que le technicien belge soit invaincu après ses deux premiers matchs (nul 1-1 contre l’Angola, 4e journée) est un aveu d’échec pour Eto’o qui n’a jamais voulu de lui. Mais ce n’est pas sur ce litige que le patron de la Fecafoot a été interpellé par le TAS.
Une affaire qui remonte à 2022
C’est l’ancien membre du comité exécutif de la Fecafoot, Guibai Gatama qui a battu campagne pour Samuel Eto’o avant les élections présidentielles de la Fédération en 2021 qui a poursuivi l’instance au Tribunal Arbitral du Sport en 2022 après avoir été écarté par son patron. Le TAS lui a donné raison en 2023 et ordonné à la Fecafoot de le rétablir dans ses fonctions mais rien n’a été fait dans ce sens. Près de deux ans après, le Tribunal exige maintenant de Samuel Eto’o de payer dans un délai de 30 jours (à compter du 11 juin) la somme de 6,8 millions de Francs CFA, soit 80% des frais d’arbitrage dépensés par Gatama qui lui va s’acquitter des 20% restants.
Pour comprendre les raisons qui ont poussé Samuel Eto’o à évincer Guibai Gatama de son bureau exécutif, il faut remonter en août 2022 lorsque ce dernier a dénoncé l’autoritarisme d’Eto’o à la Fecafoot et son non-respect des statuts et règlements de l’instance.
« En ma qualité de membre du Comité Exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) élu le 11 décembre 2021, j’ai reçu une convocation à prendre part à une session de cet organe prévue le vendredi 26 août 2022 à Douala. Pour rester cohérent avec mon engagement au strict respect des statuts et règlements de la Fécafoot, je ne participerai pas à une session du Comité Exécutif convoquée par une personne n’étant plus qualifiée pour le faire. Pour rappel, Monsieur Samuel Eto’o Fils, signataire de la convocation du Comité Exécutif du 26 août 2022, n’est plus président de la Fécafoot depuis sa condamnation le 20 juin 2022 à 22 mois de prison ferme pour fraude fiscale en Espagne, en vertu des dispositions combinées des articles 36 et 47 des statuts de la Fécafoot. Mû par un esprit républicain et soucieux du respect de la règle de droit, je ne resterai pas silencieux et ne me ferai pas complice de la violation permanente des statuts et règlements de la Fécafoot dont le nouvel exécutif, sous la houlette de son président, est désormais coutumier depuis de longs mois« , avait-il dénoncé.
Des faits encore observés à la Fecafoot près de deux ans après. Samuel Eto’o lui perd de plus en plus de pouvoir dans la gestion du football dans son pays, à un an de la fin de son mandat (2025) ou à quatre ans de sa fin (2028) s’il tient à la révision des textes de mai 2023 qui fait passer le mandat du président de la Fédération Camerounaise de Football de 4 à 7