
L’ES Tunis mise sur la rigueur et le talent pour s’imposer
Finaliste malheureux de la Ligue des champions CAF 2024, mais toujours respectée pour sa régularité et son palmarès, l’Espérance Sportive de Tunis fait son retour à la Coupe du Monde des Clubs 2025 avec l’étoffe d’un géant du continent. Quadruple champion d’Afrique, le club sang et or aborde la compétition avec ambition et méthode, fort d’un projet clair et d’une philosophie de jeu affirmée. Placée dans l’un des groupes les plus relevés face à Chelsea, Flamengo et Club Los Angeles, l’EST ne se laisse pas impressionner. Au contraire, elle identifie déjà les failles à exploiter : un jeu anglais parfois prévisible, des déséquilibres brésiliens sur les transitions, et des espaces mexicains au milieu.
La transformation portée par Maher Kanzani est au cœur de cette ambition retrouvée. L’entraîneur tunisien a su imposer une discipline tactique rigoureuse, articulée autour d’un 4-3-3 structuré, court et compact. Le bloc est solide, les couloirs bien exploités, et la relance propre. Au cœur de ce système, Youcef Belaili rayonne. À 32 ans, l’international algérien est toujours aussi tranchant, avec 9 buts et 6 passes décisives cette saison, ce qui en fait le joueur le plus décisif de l’effectif. Mais la relève est bien là : Yan Sasse, l’électron libre brésilien, a déjà inscrit 10 buts toutes compétitions confondues. Houssem Tika, maître du dernier geste, totalise 7 passes décisives, tandis que Mohamed Amine Ben Yamida dévore son couloir gauche avec des courses et des centres percutants.
L’Espérance avance donc avec un plan clair et une ambition assumée. L’idée est simple : étouffer Chelsea dans la construction, punir Flamengo en contre, déséquilibrer Los Angeles par la densité dans l’axe. Le tournoi, court et intense, ne laisse pas place aux hésitations, mais l’EST n’est pas là pour faire de la figuration. Elle l’a déjà prouvé en 2011 face à Monterrey et en 2019 contre Al Sadd. Cette fois, elle vise plus haut : sortir du groupe, créer l’exploit, pourquoi pas rêver du dernier carré.