Chronique d’une désillusion, les 4 erreurs de la défaite du PSG.

En demi-finale retour de la C1, le club de la capitale française s’est encore incliné (1-0) au Parc des Prince ce mardi 7 mai 2024 face au Borussia Dortmund entérinant son élimination après la défaite au match aller (0-1/ total 0-2).

Après la défaite au Signal Idùna Parc au match aller, la bande à Kylian Mbappé, gonflée à bloc devrait refaire le score comme ça été le cas face au Barcelone il y a quelques semaines. Une raison supplémentaire pour se murer dans son rôle de favori, le BVB n’a jamais remporté un match à Lutèce ( ancien Paris). Mais les statistiques ne révèlent que le passé et ne sauraient disposer du futur quand on le circonscrit au domaine du football, qui loin d’être une science exacte est un sport collectif où la performance rythme aussi avec les aléas.

L’excès de confiance

La première erreur des hommes de Luis Enrique, en commençant par lui-même, est l’excès de confiance. » Les Parisiens ont l’habitude de faire au Parc des Princes, puisque le club de la capitale n’est resté muet qu’à deux reprises sur ses 38 derniers matchs de C1 à domicile. C’était à chaque fois contre le Bayern Munich (0-1 en avril 2021, 0-1 en février 2023). Une raison de plus de croire à la qualification du PSG ! » a commenté avant le match Maxifoot. A cela on ajoute l’excessive confiance affichée par Luis Enrique: « Je vais gagner« . Hors en face, Dortmund est plus expérimenté en LDC que le PSG. Deux finales (1997 et 2013) dont une victoire. Et surtout une équipe qui sait défendre et garder son avantage. De la résilience dira-t-on.

La maladresse légendaire et la lenteur dans les transitions

Déjà au match aller, les parisiens ont trouvé deux fois le poteau. Hier, le ratio a doublé pour attendre 4. Soit un total de 6 poteaux en 2 matchs. Ce qui porte à 14 poteaux touchés dans cette campagne. Un record qu’il faut remonter à 20 ans dans le passé pour égaler. Ils ont tiré 30 fois au but hier sans pouvoir scorer. Un autre triste record qui remonte à 20 temps dans les phases à élimination directe de la C1. « Je vous trouve très gentil sur l’analyse des 180 minutes. Franchement, je n’ai pas les mots. Ils n’ont pas été bons, ils n’ont pas fait le match qu’il fallait, ils n’ont pas été agressifs au niveau du pressing. Dans le jeu, ça ronronnait, c’était très lent dans les transmissions, il n’y a jamais eu un décalage qui a été fait. Cette équipe de Dortmund, on essaye de la vendre comme une équipe de cadors aujourd’hui mais c’est une équipe moyenne« , a glissé le consultant pour Canal + Samir Nasri. Et Jean-Michel Larqué qui rajoute sur RMC: « C’est impossible à analyser ce genre de match quand tu mets 6 poteaux en deux matchs. Le football, on peut parfois tout expliquer, et parfois on est désarmé devant ce manque de réussite. »

La Mbappé dépendance

Quand le natif de Bondy n’est inspiré, c’est toute l’équipe qui va avec. Kylian Mbappé (25 ans, 12 matchs et 8 buts en LdC cette saison ) n’a pas marqué durant la double confrontation face au BVB. Lui qui est censé le faire. Comme il fait son mea culpa lui-même : « Quand on parle d’efficacité dans les surfaces, je pense que je suis le premier visé. Je suis le gars qui doit marquer des buts, qui doit être décisif. Quand ça se passe, je suis ici et je prends toute la lumière. Quand ça ne marche pas, il faut prendre toute l’ombre aussi. Il n’y a pas de problème avec ça, je pense que le premier qui devait marquer ce soir, c’est moi« . Ainsi, comme révélé par le compte Stats du Foot sur X, sur les 12 dernières rencontres de LDC où Mbappé n’a pas été décisif, Paris a concédé deux nuls et s’est incliné à dix reprises !

Terzic est plus fort tactiquement que Enrique

Au match aller, Nicolas Fülkrug marque l’unique but de la partie à la 36e minutes (1-0) et avec toute son armada offensive le PSG n’a pu égaliser jusqu’à la fin du temps règlementaire. Idem au retour. Hummels inscrit le but à la 50e minute et les hommes d’Enrique n’ont pu rien faire jusqu’à la fin du match et de plus devant leur public! (0-1\ 2-0). Cette incapacité notoire de pouvoir réagir une fois mené au score faire d’Enrique un vulgaire manager. Daniel Riolo l’éditorialiste de la radio RMC n’a pas loupé le technicien espagnol : « Le génie qui est sur le banc, il n’a pas trouvé la solution. Alors qu’on n’arrêtait pas de me dire que la solution allait venir du collectif. L’état d’esprit, depuis le premier jour je l’ai dit, il était là. C’était le nettoyage du vestiaire qui en était la principale raison. L’état d’esprit est devenu meilleur, mais le collectif, le jeu… Tactiquement il y a quoi ? Il n’y a pas de génie. Je ne lui en veux pas, mais je veux qu’on arrête de dire que Luis Enrique est un génie. C’est un entraîneur banal. Terzic lui a donné une leçon en deux matchs.« 

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