Entre respect et ambition, le Soudan vise le dernier carré face aux Fennecs
Ce samedi, sur la pelouse du stade Amaan à Zanzibar, le Soudan et l’Algérie s’apprêtent à croiser le fer en quarts de finale du CHAN 2024. Si le respect mutuel entre les deux sélections est palpable, l’enjeu du match, une place en demi-finale, impose une intensité sans compromis. Une fois le coup d’envoi donné, l’admiration cède le pas à la détermination.
Bougherra admiratif mais focus ur l’objectif algérien
Madjid Bougherra, sélectionneur de l’Algérie, n’a pas manqué de saluer les avancées du Soudan sous la houlette de Kwesi Appiah : « Je suis heureux pour le Soudan et pour ce qu’ils ont pu accomplir dans toutes les compétitions. Le football au Soudan s’est amélioré cette année, mais je connais leurs points forts et leurs faiblesses. Nous allons les analyser et nous préparer. »
Refusant toute forme de condescendance, l’ancien international algérien a tenu à rappeler : « Il n’y a pas de petites équipes. Nous respectons toutes les équipes. » Finaliste du CHAN 2022, Bougherra estime que le changement de décor peut jouer en faveur de son groupe. « Rester dans une seule ville peut avoir un effet négatif sur l’équipe. Il est essentiel de voyager et de rafraîchir l’esprit. Deux semaines dans le même hôtel à Kampala peuvent jouer sur la psychologie des joueurs. Ce genre de déplacement nous pousse à nous concentrer sur la récupération et à penser différemment. », précise t-il.
Mais derrière cette cordialité, l’Algérie avance avec des ambitions claires. Après avoir validé son ticket pour les quarts, elle vise désormais le sacre. « La première étape, à savoir la qualification pour les quarts de finale, est accomplie. C’est maintenant une autre compétition : soit on se qualifie, soit on est éliminé. Les joueurs sont motivés et prêts », a affirmé Bougherra.
Appiah veut prolonger l’élan soudanais
Du bord soudanais, l’heure n’est pas à la satisfaction prématurée. Kwesi Appiah veut aller au-delà de ce cap historique : « Le but n’est pas d’arriver à ce stade et de rentrer chez nous. Chaque entraîneur ambitionne de faire mieux et de rendre son peuple heureux. Ce sera un bon match, une belle vitrine du football africain. »
Conscient du palmarès de son adversaire, Appiah refuse néanmoins de céder à la prudence excessive. « L’Algérie est une grande nation de football. Nous savions dès notre qualification en quart qu’il n’y aurait pas de match facile. Chaque entraîneur évalue son adversaire tactiquement et prend ensuite ses décisions. Je n’ai jamais cru au fait de reculer pour défendre. », confie, le ghanéen. Le ton est désormais donné pour une rencontre pleine d’intensité avec le carré d’as en ligne de mire.
