La RDC tombe face au Sénégal, l’après-match vire au désordre.

Le choc de la 8e journée des éliminatoires CDM 2026 entre la RD Congo et le Sénégal a tenu toutes ses promesses sur le plan sportif, mais a malheureusement été entaché par des actes de vandalisme inacceptables dans les tribunes du Stade des Martyrs. Retour sur un match à rebondissements et ses tristes débordements.

Un sommet africain au scénario haletant

Dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, la RD Congo recevait le Sénégal ce mardi 09 septembre 2025 au mythique Stade des Martyrs à Kinshasa, pour une rencontre cruciale du Groupe B. Devant un public congolais venu en masse, les Léopards ont entamé le match avec autorité, ouvrant la marque par Cédric Bakambu à la 26e minute, avant que Yoane Wissa ne double la mise à la 33e. Le Sénégal, loin d’abdiquer, a réduit le score dans la foulée grâce à Pape Gueye (39e). Au retour des vestiaires, Nicolas Jackson égalisait dès la 53e minute, relançant complètement le suspense. Dans une ambiance électrique, Pape Matar Sarr crucifiait les Congolais à la 87e minute, et offre une précieuse victoire aux Lions de la Teranga (3-2). Un renversement spectaculaire qui permet au Sénégal de prendre seul la tête du groupe avec 18 points, reléguant la RDC à deux longueurs (16 pts).

Violence dans les gradins : les supporters congolais brisent les sièges

À la suite du coup de sifflet final de l’arbitre Somalien C. Cartan, la tension est montée d’un cran dans les tribunes. Frustrés par la défaite de leur équipe nationale à domicile après avoir mené au score, certains supporters congolais ont laissé éclater leur colère en saccageant les chaises des gradins du Stade des Martyrs. Ces actes de vandalisme ont jeté une ombre sur cette affiche pourtant très attendue. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des rangées entières de sièges arrachés, dans un chaos généralisé qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre. Un comportement regrettable, lourd de conséquences, qui rappelle l’importance de la responsabilité collective dans un stade. Le sport est un vecteur d’unité, et non une arène de destruction. L’émotion ne doit jamais prendre le dessus sur le respect des infrastructures publiques, surtout lorsque l’État investit des milliards pour garantir des installations dignes à ses citoyens.

Appel au civisme : bannir la violence des stades

Cet incident soulève une question importante : comment garantir la sécurité et l’intégrité des enceintes sportives en Afrique ? Les autorités congolaises doivent tirer les leçons de cet épisode en renforçant la surveillance dans les tribunes, mais aussi en éduquant les supporters à une culture de la retenue. Le football est une passion, mais cette passion ne doit pas devenir destructrice. À l’heure où les efforts sont déployés pour moderniser les infrastructures sportives, ces comportements sapent les progrès accomplis. Il est impératif que les auteurs de ces actes soient identifiés, punis selon la loi, et interdits de stade. La ferveur populaire ne doit jamais être un alibi pour justifier la casse. Le vrai supporter est celui qui soutient son équipe dans la victoire comme dans la défaite, avec dignité. La RDC mérite mieux que ces images de désolation. Il en va de l’avenir du football africain et du respect des investissements publics.

 

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