La légende El Hadji Diouf recadre ces joueurs qui boudent
À l’approche des matchs contre le Soudan (22 mars) et le Togo (25 mars) pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, la liste de Pape Thiaw a fait des déçus. Certains joueurs écartés ont laissé entendre leur frustration, mais El Hadji Diouf, présent au terrain annexe du Stade Abdoulaye Wade, n’a pas tardé à réagir.
La légende sénégalaise, double Ballon d’Or africain, remet les choses en place. Selon lui, en sélection, on gagne sa place sur le terrain, pas dans les mots.
Le recadrage sans détour d’El Hadji Diouf
« Les joueurs doivent performer dans leur club, » a asséné Diouf. Et d’ajouter : « Moi, je n’ai jamais demandé à venir en équipe nationale, Sadio, Gana ne l’ont jamais fait. C’est sur le terrain que ça se passe« . Pour lui, les plaintes publiques sont hors sujet. Son message est clair : Thiaw et son staff décident, et les mécontents n’ont qu’à travailler plus dur. « Ceux qui n’ont pas été appelés doivent attendre leur heure, » martèle-t-il.
Diouf défend le sélectionneur, en poste depuis 2024. « Pape fait du bon travail, le groupe vit bien, » affirme-t-il. Avec 8 points dans le groupe B, derrière le Soudan (10), le Sénégal vise la tête. Thiaw a fait des choix tranchés. Il a écarté des habitués pour intégrer des novices comme Assane Diao et El Hadji Diouf salue cette autorité : « Il y a quelqu’un qui décide, c’est lui« . Il loue aussi l’intelligence des joueurs, capables de suivre la ligne fixée, un atout pour les deux matchs à venir.
Un mot pour les nouveaux
Parmi les entrants, Richard Sagna, seul joueur local (Ligue 2 sénégalaise), a reçu les conseils de l’ancien Lensman. « Je lui ai dit de se décomplexer, de ne pas être timide, de demander aux anciens, » raconte la légende sénégalaise. Même ton pour Yehvann Diouf, gardien de Reims : « C’est un grand gardien, l’avenir du Sénégal« , selon l’ami d’Emmanuel Adebayor.
El Hadji Diouf n’a que faire des bouderies. « L’équipe nationale, c’est un honneur à conquérir, » insiste-t-il. Il se souvient de son époque où il menait les Lions au quart de finale du Mondial 2002. Face au Soudan à Benghazi et au Togo à Diamniadio, le Sénégal joue gros.
Les absents, snobés par Thiaw, n’ont qu’une option selon la légende Diouf : « Travailler encore plus en club. » Un discours dur mais juste, dans la lignée de sa carrière sans compromis.
