
Didier Ovono et le match fantôme : 2 penaltys, 2 buts..entre incohérences et désinformation
Le poids des mots : Ovono accusé de réécrire l’histoire du football gabonais
Dans une récente déclaration devenue virale, l’ancien gardien de but gabonais Didier Ovono a livré des propos jugés incohérents et irresponsables. L’ancien gardien au 104 sélections Gabonais, parlait d’un match truqué Gabon – Burkina Faso :
« On fait Gabon-Burkina, vous savez que l’Afrique c’est l’Afrique. Nous on triche. L’arbitre siffle pour nous, arbitrage maison et on les bat (2-0).
J’étais le capitaine et l’arbitre nous avait donné des consignes. Il dit moi je ne peux pas aller marquer pour vous… mais il a sifflé deux (2) pénaltys. »
Il affirme également que Paulo Duarte portait deux casquettes en même temps : sélectionneur du Burkina Faso et entraîneur du club français du Mans. Une situation manifestement impossible à tenir, surtout selon le calendrier évoqué. Ovono laisse entendre que le Gabon aurait battu le Burkina Faso trois semaines avant que Duarte ne prenne officiellement les rênes de cette équipe, insinuant ainsi un conflit d’intérêts une fois arrivée en Club. De plus, ses propos laissent croire que ce match aurait été entaché par deux penalties accordés en faveur du Gabon, conduisant à une victoire 2-0. Or, les faits démentent formellement cette version. Lors du match en question, il n’y a eu aucun penalty : Pierre-Emerick Aubameyang a inscrit deux buts nets à la 64e et 74e minute. L’intervention d’Ovono, qui semble chercher à justifier sa mise à l’écart de la sélection, a suscité l’indignation. Ces accusations sans fondement apparaissent d’autant plus graves qu’elles émanent d’un ancien capitaine, censé incarner l’exemplarité.
Vérification des faits : une version déconnectée de la réalité
Les propos d’Ovono sont d’autant plus préoccupants qu’ils ne résistent à aucune vérification factuelle. Selon les archives, entre 2009 et 2012, période pendant laquelle Didier Ovono évoluait effectivement au Mans, seuls trois matchs ont opposé le Gabon et le Burkina Faso. Les résultats de ces rencontres ont été 1-0, 0-0 et 1-1. À aucun moment le Gabon n’a gagné par un score de 2-0, encore moins grâce à deux penalties. En fouillant les données officielles et les comptes-rendus de match, aucune trace ne corrobore ses affirmations. Pire, la vidéo à l’origine de la polémique pourrait être une falsification, qui exploite l’image du joueur pour diffuser des informations erronées. Face à cette situation, nombreux sont ceux qui s’interrogent : s’agit-il d’une manipulation par intelligence artificielle ou d’une maladresse humaine ? Le doute subsiste, mais ce qui est certain, c’est que de telles sorties publiques, sans vérification, nuisent gravement à la réputation du football africain. Les réseaux sociaux amplifient ces écarts, et sans action rapide, cela risque de décrédibiliser les institutions sportives du continent.
Appel à la vérité : des clarifications urgentes attendues
Dans cette affaire embarrassante, une réaction officielle est désormais indispensable. La CAF, la Fédération Gabonaise de Football et Didier Ovono lui-même sont attendues au tournant. Les amoureux du football africain méritent de connaître la vérité : ces propos sont-ils le fruit d’une erreur, d’un coup de colère, ou d’une manipulation via des outils numériques comme l’intelligence artificielle ? Il est vital de faire la lumière sur ce dossier, non seulement pour préserver l’honneur du football gabonais, mais aussi pour défendre l’intégrité des arbitres africains. Ces derniers sont souvent injustement attaqués alors qu’ils exercent leur métier avec sérieux, rigueur et impartialité. L’Afrique regorge de talents dans l’arbitrage, et il serait injuste qu’une telle polémique vienne ternir leur image. Enfin, ce scandale doit être l’occasion de sensibiliser les acteurs du football à la vérification des faits avant toute prise de parole publique. L’Afrique doit rester debout, fière et vigilante face aux dérives possibles dans ce sport qui unit tant de peuples à travers le continent.