
Didier Drogba : Le héros malchanceux du football ivoirien
L’icône du football ivoirien, Didier Drogba a été couronné « GOAT des losers en sélection » par le Winamax FC. Une distinction qui, bien que teintée d’humour, ravive les souvenirs d’un parcours atypique de la légende ivoirienne en sélection nationale.
Les stats qui font mal
En désignant Didier Drogba comme le plus grand perdant (GOAT des loosers) en sélection, le média spécialisé dans l’humour et les paris sportifs a déclenché une vague de réactions auprès des fans et des observateurs du football africain.
En sélection, Drogba a disputé deux finales de Coupe d’Afrique des Nations avec la Côte d’Ivoire, pour autant de défaites. En finale de la CAN 2006, il a vu son tir au but manqué face aux Pharaons d’Égypte. Un loupé qui a scellé le sort des Éléphants.
La finale de la CAN 2012 a été pratiquement le même scénario. Une défaite contre la Zambie aux tirs au but, après un pénalty manqué par Drogba dans le temps réglementaire.
Il prend sa retraite internationale en 2014, et ironie du sort, la Côte d’Ivoire remporte la CAN 2015. Ce palmarès en demi-teinte ne saurait tout de même effacer l’immense talent de Drogba, son leadership et son amour indéfectible pour son pays.
L’un des meilleurs joueurs africains de l’histoire
Le classement de Winamax FC repose sur les échecs marquants de l’ancien joueur de Chelsea. Cependant, il manque de souligner que Drogba a été l’un des plus grands joueurs africains de l’histoire.
- Meilleur buteur de l’histoire de la Côte d’Ivoire (63 réalisations)
- 2 fois ballon d’Or africain
- Vainqueur de la Ligue des Champions en 2012.
- Élu meilleur joueur de l’histoire de Chelsea en 2012
Drogba a porté son pays sur ses épaules pendant plus d’une décennie. Il reste un héros national et un modèle pour des générations de footballeurs. Son histoire est celle d’un homme qui a tout donné pour sa nation et qui a vibré avec lui dans la victoire comme dans la défaite.
Faut-il alors prendre au sérieux ce classement de Winamax ? Certainement pas. Mais il a le mérite de nous rappeler que le football est un sport cruel où le destin peut basculer en quelques secondes. Les plus grands champions ne sont pas à l’abri des désillusions.