Impossible n’est pas ivoirien, les Eléphants battent les Aigles (2-1) et passent en demi
Ce samedi 03 février 2024 au stade de la Paix de Bouaké, l’avant-dernier quart de finale de la CAN 2023 a lieu entre les Aigles du Mali et les Eléphants de la Côte d’Ivoire. Un derby ouest-africain qui a tourné à l’avantage du pays hôte à l’issu d’un match au scénario hollywoodien.
Dans ce quart de finale fratricide, les statistiques sont nettement en faveur du pays hôte. En cinq rencontres en phase finale de la CAN, le Côte d’Ivoire a remporté quatre victoires. On décompte un nul et zéro pointé pour le Mali. Néanmoins, la Côte d’Ivoire reste un miraculé après une campagne de groupe médiocre avec deux défaites et une victoire. En huitième, les Eléphants doivent leur salut à la séance de tirs au but. Entre temps, le sélectionneur Gasset a été viré. C’est Emerse Faé qui assure son intérim pour ce quart. La première période de jeu pourrait se résumer en une phrase : « les déboires et frasques d’Odilon Kossounou ».
Kossounou ou le spectre de la malédiction ?
La Côte d’ivoire a été en dessous de la moyenne en première partie. Elle n’a cadré aucun tir. La bataille au milieu de terrain a été perdue par les Eléphants. Dans un cafouillage dans l’aire de vérité ivoirienne, le défenseur central, Kossounou commet une faute de main. Après de longues minutes d’hésitation, l’arbitre central regarde la vidéo. Il n’aura pas de pénalty car un hors-jeu se dissimule dans l’action, 13’. Quelques minutes plus tard, sur un long ballon en profondeur, Sinayoko prend de vitesse Kossounou, qui est obligé de commettre l’irréparable. Le Pénalty est cette fois accordé pour le Mali, 16’. Le gardien ivoirien Fofana arrête le tir de Traoré. Un arrêt qui permet à la Côte d’Ivoire de continuer à palper le rêve d’une hypothétique qualification, tant les Orange sont hors de leur match. Le même Kossounou fauche l’attaquant auxerois Sinayoko à la lisière de la surface de réparation sur un long ballon en profondeur. Il écope d’un carton rouge pour accumulation de deux cartons jaunes et laisse son équipe à 10 contre 11.
Découragement n’est pas ivoirien
En infériorité numérique, les Orange jettent toute leur force dans la bataille sans calcul. Ils font une deuxième partie bien meilleure à la première. Mais ce faisant, ils laissent des espaces dans le dos. Sur une passe de Diadié Samassékou, Nene Dorgeles d’une frappe assez limpide des 25 mètres ouvre le score en logeant la balle en pleine lucarne, (1-0) pour le Mali, 71’. A dix et menés par un but d’écart, les ivoiriens continuent de presser. 86’, le jeune Adingra remplace Jean Seri. A la suite d’une incursion dans la défense malienne initiée par le nouvel entrant suivie d’un tir contré par Seko Fofana ; la balle lui revient dans les pieds et il marque à bout portant (1-1) 90’. La côte d’ivoire revient de loin encore une fois. Un coaching gagnant pour Faé. Les prolongations commencent bientôt.
Seko Fofana met le feu au stade de la paix !
La première prolongation est marquée par une tête de Sébastien Haller sur la barre transversale 96’. La seconde prolongation verra la Côte d’Ivoire prendre l’avantage. Sur une frappe subséquente à un coup franc dévié par la défense malienne, Seko Fofana marque (2-1) 119’. Le stade de la paix s’embrase. Incroyable ! La Côte d’Ivoire est en demie. Un revenant n’a plus peur de la mort. Il ne va pas mourir en quart. Le film continue.