la Corée du Nord conserve son titre, le Maroc réussit son pari organisationnel
La 9ᵉ édition de la Coupe du Monde Féminine U17 a pris fin le 8 novembre dernier à Rabat. Entre la suprématie confirmée de la Corée du Nord et la réussite éclatante du Maroc dans son rôle de pays hôte, cette compétition restera gravée comme un moment fort du football féminin mondial et africain.
La Corée du Nord, impériale sur la pelouse de Rabat
Les rideaux sont tombés sur une édition riche en émotions. En finale, les jeunes Nord-Coréennes, tenantes du titre, ont surclassé les Pays-Bas sur le score sans appel de 3 buts à 0 au Stade Prince Moulay Abdallah de Rabat. Les protégées de Song Sung Gwon ont rapidement pris le contrôle de la rencontre grâce à une première période éclatante. Kim Won-Sim (14e), Pak Rye-Yong (18e) et Ri Ui-Gyong (42e) ont offert une avance confortable à leur équipe avant la pause. Pour leur première apparition dans le tournoi et leur toute première finale, les Néerlandaises se sont heurtées à la rigueur implacable et à la discipline tactique des Nord-Coréennes. En triomphant à Rabat, la Corée du Nord remporte son deuxième titre consécutif et le quatrième de son histoire (après 2008, 2016, 2024 et 2025), devenant ainsi la nation la plus titrée de la catégorie en seulement huit participations.
Le Mexique complète le podium, le Maroc séduit le monde
Un peu plus tôt dans la journée, le Mexique s’est imposé face au Brésil lors de la petite finale, s’adjugeant la troisième place après une séance de tirs au but maîtrisée (3-1). Mais au-delà du spectacle sportif, c’est le Maroc qui a particulièrement marqué les esprits. Depuis le 17 octobre, le Royaume chérifien a offert un Mondial féminin U17 d’une organisation exemplaire, saluée à l’unanimité. Grâce à des infrastructures modernes, une logistique sans faille et des stades de haut niveau tels que le Stade Olympique de Rabat, le Stade Prince Moulay Abdallah, le Stade Moulay Hassan ou encore le Stade Al Barid, le pays a démontré tout son savoir-faire. Cette réussite confirme pourquoi le Maroc est devenu, ces dernières années, une terre d’accueil privilégiée des grandes compétitions internationales.
Infantino salue un modèle africain d’organisation et de vision
Présent à Rabat pour assister à la finale, le président de la FIFA, Gianni Infantino, n’a pas caché son admiration pour le travail accompli par le Maroc. Il a d’abord félicité le pays pour son titre de champion du monde des moins de 20 ans remporté au Chili, soulignant que cette réussite « n’est pas le fruit du hasard, mais la confirmation d’un projet solide ». Il a rappelé que le parcours historique des Lions de l’Atlas au Mondial 2022 au Qatar avait ouvert une nouvelle ère pour le football africain. Selon lui, le sacre des U20 illustre la continuité d’une stratégie ambitieuse menée par la Fédération royale marocaine de football (FRMF), sous la vision du Roi Mohammed VI, qu’il a chaleureusement remercié. Infantino a conclu en affirmant que « le Royaume vit et respire le ballon rond comme peu d’autres pays au monde ».
Entre la domination incontestée de la Corée du Nord sur les terrains et le succès retentissant du Maroc dans l’organisation, cette édition 2025 de la Coupe du Monde Féminine U17 restera comme un tournant majeur. Elle consacre à la fois la montée en puissance du football féminin et la reconnaissance du Maroc comme acteur incontournable du football mondial. À travers cette compétition, le Royaume chérifien a prouvé qu’il ne se contente plus d’être hôte : il est désormais un modèle d’excellence sportive et organisationnelle.